Comment accéder au consensus en politique ? (Conseil canadien des ministres de l’environnement)

QU’EST-CE QU’UN CONSENSUS ?

 «J’ai écouté et compris l’ensemble des opinions émises. Une solution a été proposée et, bien que je ne croie pas que cette proposition soit la solution idéale, je pense qu’elle fonctionnera. Je lui accorde donc mon appui. » Cet exemple exprime clairement l’aboutissement d’une démarche de consensus. (1)

Il y a consensus lorsque tous les participants d’une collectivité sont prêts à s’accommoder de l’ensemble d’une proposition, même si tous les participants ne sont pas nécessairement d’accord avec chacun des aspects de la décision.

 Aucun consensus ne peut exister sans avoir été précédé par :

  •  une procédure d’information de toutes les parties,
  • un libre débat,
  • une recherche de l’intérêt général.

La recherche de consensus se situe à l’exact opposé des décisions autoritaires prises par une seule personne.

DÉMOCRATIE ET CONSENSUS

Plusieurs constats peuvent être faits sur les limites des pratiques traditionnelles de la démocratie :

  • le vote ne mène pas au consensus,
  • le marchandage n’entraîne pas un consensus,
  • la règle de la majorité n’est pas un consensus,
  • la raliement de la minorité à la majorité n’est pas un consensus,
  • la décision d’une seule personne n’est pas un consensus.

      LES 4 IMPÉRATIFS DE LA RECHERCHE DE CONSENSUS

Il y a quatre impératifs de la recherche de consensus :

  • 1. voir au-delà des positions adoptée par les participants pour comprendre leurs intérêts,
  • 2. concevoir des options qui profitent à tout le monde, c’est à dire viser des solutions équitables, des solutions qui profitent à un parti par opposition à des solutions qui profitent à tous,
  • 3. employer des critères objectifs pour évaluer les options,
  • 4. chercher des solutions judicieuses.

 SOURCES

1. Consensus : du latin « consensus », accord, jugement unanime, assentiment sans réserve, accord entre des personnes, consentement. Son contraire est dissensus.

 2. Le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) a une grande expérience dans la pratique de la recherche de consensus en politique.

LE CONSEIL CANADIEN DES MINISTRES DE L’ENVIRONNEMENT

Qui sont les membres du CCME ? Le CCME est composé des ministres de l’environnement des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Habituellement, les 14 ministres se réunissent au moins une fois par année pour discuter des priorités environnementales nationales et pour déterminer les travaux à accomplir sous l’égide du CCME.

Quels sont leurs objectifs ? Le Conseil cherche à atteindre des résultats bénéfiques pour l’environnement en centrant ses efforts sur des enjeux de portée nationale qui requièrent l’action concertée d’un certain nombre de gouvernements.

Quelle est la mission du CCME ? La mission du CCME est d’aider ses membres à remplir leur mandat de protection de l’environnement au Canada. Comme dans n’importe quelle autre association, les membres du CCME peuvent accomplir plus de choses en travaillant ensemble qu’en travaillant chacun de leur côté. Le CCME est un forum de première importance, où les ministres se réunissent pour développer des stratégies, des normes et des lignes directrices dont its pourront tous se servir. L’environnement étant un domaine de compétence partagée aux termes de la Constitution, il est tout à fait logique de collaborer dans ce domaine pour atteindre de bons résultats. Le CCME n’est pas un organe de réglementation supplémentaire, mais un conseil de ministres investis de responsabilités similaires.

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