Tout le monde en voiture… pour les élections cantonales

On a l’impression que les élections ne tiennent pas la même place pour les élus que pour les électeurs ? Il y a deux sociétés :

  • la « société politique », composée des élus (locaux, départementaux, parlementaires…) et
  • la « société civile » composée de… tous les autres !

Les seconds, les plus nombreux, ne comprennent pas bien les préoccupations des premiers. L’une des raisons tient au fait que pour décrypter les déclarations, les prises de position, les accords et les désaccords, les polémiques…, il faut savoir que ceux qui appartiennent à la société politique ont à ce jour deux dates en tête : mars 2011 : élection de 21 conseillers généraux, septembre 2011 : élection de cinq sénateurs. Les membres de la « société politique » ne sont jamais en repos.

Tous les jours, c’est « en voiture Simone » : toujours en train de penser aux prochaines élections. Qui va être candidat ? Avec quel(le) suppléant(e) ? Quels partis politiques vont donner l’investiture à qui ? Y aura-t-il un second tour ? Y aura-t-il des désistements ? En faveur de qui ? Qui va être élu ?

…ON PART POUR LES CANTONALES (mars 2011)

Quelle est la situation pour l’élection du député de la 7e circonscription de l’Essonne ? Elle est composée de cinq communes (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Paray-Vieille-Poste, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon) qui forment quatre cantons :

  • 1. Athis-Mons – Paray-Vielle-Poste (Patrick SAC, PS),
  • 2. Juvisy-sur-Orge – Savigny-sur-Orge Est, 4 bureaux de vote (Etienne CHAUFOUR, PS),
  • 3. Savigny-sur-Orge Ouest, 14 bureaux de vote (Éric MEHLHORN, UMP),
  • 4. Viry-Chatillon (Paul DA SILVA, PS).

En mars 2011, deux cantons sont renouvelables :

  • 1. Athis-Mons – Paray-Vielle-Poste (Patrick SAC, PS),
  • 2. Juvisy-sur-Orge – Savigny-sur-Orge Est (Etienne CHAUFOUR, PS).

Qui sera candidat ? Il est évidemment trop tôt pour le dire, d’autant plus que pour chaque canton, il y a un candidat (et une suppléante), ou une candidate (et un suppléant). Les partis politiques comptent leurs troupes et publient des communiqués. Un exemple, celui du Nouveau Centre du 4 septembre 2010.

Nouveau Centre. Fédération de l’Essonne
Communiqué de presse
4 septembre 2010
EN ROUTE POUR LES ÉLECTIONS CANTONALES
« A l’initiative de la fédération Nouveau Centre de l’Essonne, son délégué départemental, Nicolas ROUGHOL, ainsi que Christian SCHOETTL, vice-président, et Jean-Marie VILAIN, membre du bureau politique ont organisé ce samedi 4 septembre 2010, un déjeuner à Janvry auquel participaient Nicolas DUPONT-AIGNAN, président de Debout la République et député-maire d’Yerres, Vincent DELAHAYE, maire de Massy et président du Parti Radical de l’Essonne, et Thomas JOLY, conseiller général de Bièvres et président du groupe Union pour l’Essonne au Conseil général. (…) Des passerelles devraient ainsi se mettre en place lors de ces élections, au travers notamment de candidatures communes sur certains cantons ou la mise en oeuvre d’une plateforme programmatique qui relierait les différents candidats sur le département. (…). Loin de vouloir imposer des candidats à chacun, elle fonde une volonté de construction collective et respectueuse de l’identité de chacun (…). Au clientélisme de la majorité actuelle doit se substituer une vraie politique au service quotidien des habitants. »

Que pensez-vous du communiqué du Nouveau Centre ? Il y a des phrases intéressantes comme « Au clientélisme de la majorité actuelle doit se substituer une vraie politique au service quotidien des habitants ». Une idée à mettre en pratique. Ou bien l’affirmation d’une « volonté de construction collective, respectueuse de l’identité de chacun ». C’est un beau programme !

Comment se situe le Nouveau Centre par rapport à l’UMP ? Son président Hervé MORIN soutient Nicolas SARKOZY tout en annonçant qu’il sera candidat aux présidentielles.

Que doit-on attendre de l’UMP ? Actuellement peu de choses. Il y a un paradoxe : l’UMP est un parti majoritaire et ses responsables se comportent comme s’ils étaient minoritaires. Ils n’arrêtent pas de critiquer le Parti Socialiste, de ridiculiser ses représentants. Qu’ils gouvernent ! Qu’ils émettent des idées qui rassemblent et non pas des idées qui divisent ! Les réformes ne s’imposent pas, elle se discutent, elle se négocient avec les partenaires sociaux.

Quelle est la place des partis politiques ? Elle est constitutionnelle. Il ne faut pas oublier que l’article 4 de la Constitution française de 1958 établit que « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement ». Ils sont tous égaux et doivent se respecter mutuellement.

La Lettre de Bernard Mérigot, 9 septembre 2010

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