Il paraît que des esprits rebelles auraient formulé le voeu de supprimer les voeux ! Aujourd’hui, il est impossible d’y échapper. Le phénomène comporte des enjeux économiques : offres commerciales, cartes de voeux, affranchissements postaux, et maintenant SMS (494 millions de messages envoyés le 1er janvier 2010). (*)
Néanmoins les voeux modernes s’inscrivent dans la continuité des fêtes et des cérémonies annuelles des sociétés traditionnelles. La pensée qui me vient est celle d’un almanach du XVe siècle dont les bois gravés présentent chaque mois de l’année. Le mois de janvier est représenté par « un personnage à deux visages (…) car il regarde l’année passée aussi bien que celle à venir ». Nous avons le souvenir de l’année passée et nous pensons à l’année à venir. Nous sommes en train d’effectuer ce passage. Je souhaite à tous de conserver la mémoire de l’année achevée et d’espérer pour l’année qui commence. Je leur adresse mes voeux les plus sincères de santé, de bonheur et de réussite dans un monde durable, respectueux de la justice, de la paix et de l’avenir.
(*) 494 000 000 messages SMS envoyés le 1er janvier 2010, de 0 H 00 à 23 H 59 (Total fourni pour les trois opérateurs français Orange, SFR, Bouygues (AFOM, Association française des opérateurs de téléphonie mobile).
Bernard MÉRIGOT
La Lettre de Bernard MÉRIGOT, 4 janvier 2010