Une vie meilleure. La Lettre d’information n°1 de Mieux Aborder L’Avenir (4 janvier 2010)

  • 1. Une vie meilleure.
  • 2. Du global au local.
  • 3. La gouvernance locale.
  • 4. Déficit de démocratie ?
  • 5. L’association Mieux Aborder L’Avenir (MALA). L’association. Les statuts. Le programme. Les fondateurs
  • 6. Les deux démocraties
  • 7. La société civile.
  • 8. Les dépenses d’avenir
Mieux Aborder L’Avenir, Lettre d’information,
4 janvier 2010, p.1

1. UNE VIE MEILLEURE

« Changer de modèle face à la crise » : tel est l’objectif que fixent tous ceux qui réfléchissent à l’avenir. Mais comment y parvenir ? La revue Courrier international, dans un numéro récent (1), proposait d’inventer « une vie meilleure » qui se déclinerait dans quatre domaines : Écologie, Décroissance, Nouvelles valeurs, « Slow life » (2), en engageant quatre actions : arrêter, réfléchir, bouger, inventer.

LES 10 RÉVOLUTIONS DE NOS MODES DE VIE

La crise économique, le développement des nouvelles technologies, le souci de protéger l’environnement… concourent à modifier nos modes de vie. Les façons de consommer, de se déplacer, de communiquer, de manger, de se divertir sont en plein bouleversement.

« Le Monde magazine » du 24 octobre 2009 établit la liste de 10 révolutions qui affectent nos modes de vie :

1. On ne jette plus sans trier, 2. On n’a plus besoin de posséder (films, téléphones, vélos…), 3. On ne peut plus vivre sans connexion à Internet, 4. On délaisse sa télé, 5. On retourne en ville, 6. On veut tout gratuit, 7. On achète d’occasion, 8. On remplit moins son chariot, 9. On mange autrement, 10. On lâche sa voiture.

Gilles LIPOVETSKY, philosophe et sociologue, observe la fin du consommateur passif. « Nous assistons à la fin de l’âge de l’hyperconsommation dévoratrice d’énergies non-renouvelables et polluantes ». Pour lui, le monde occidental, en intégrant des exigences écologiques, ne se dirige pas vers une culture d’abstinence, mais vers une hyperconsommation soutenable.

LE DOUBLE ANCRAGE TERRITORIAL DES ACTIVITÉS ET DES HOMMES

« Il faut repenser l’ancrage territorial des activités et des hommes. Le mouvement d’externalisation par délocalisation ou externalisation pour motif de rationalisation des coûts s’est intensifié au cours des dernières années. La recherche d’une répartition optimale des activités du point de vue des coûts de transaction et de la stabilité de l’emploi confère un rôle clé aux politiques pro-compétitives (recherche et développement, financement des PME, infrastructures…) et aux stratégies territoriales. » Telle est la conclusion du rapport « Sortie de crise : vers l’émergence de nouveaux modèles de croissances » que Daniel COHEN, professeur d’économie à l’École normale supérieure, a remis en octobre 2009 à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, secrétaire d’état chargée de la Prospective et du Développement de l’Économie numérique, dans le cadre des travaux du Centre d’analyse stratégique (3). Ces propos s’inscrivent dans l’exacte continuité de notre réflexion et de nos travaux.

Bernard MÉRIGOT,
Président de Mieux Aborder L’Avenir  (MALA)

1. Courrier International, octobre 2009.
2. « Slow life » : vie lente. A rapprocher du slow movement ainsi que de la « sobriété heureuse » de Pierre RABHI, reprise par Patrick VIVERET.
3. Le Centre d’analyse stratégique est un organisme rattaché au Premier ministre. Il a pour mission d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle. Il prend en compte dans ses différents travaux qui sont rendus publics, les orientations de long terme définies au niveau communautaire, en particulier dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. Créé par décret en date du 6 mars 2006, le Centre d’analyse stratégique a succédé au Commissariat général du Plan

2. DU GLOBAL AU LOCAL

« Il faut penser global et agir local » avait formulé René DUBOS lorsqu’il préparait le Sommet de la Terre de Stockholm en 1972. Que sont les idées générales sans références locales ?  Qu’est-ce que l’action générale sans actions particulières ? Qu’est-ce que l’abstrait sans le concret ? C’est dans ce va-et-vient que se forgent nos engagements.

3. LA GOUVERNANCE LOCALE

La réflexion de Mieux Aborder L’Avenir se situe dans le même esprit que la « Charte européenne de la coopération en matière d’appui à la gouvernance locale » (2008). Bernard MÉRIGOT, en tant que président, y a souscrit et il est un de ses signataires. Ses principaux objectifs sont :

• Soutenir une gouvernance locale et démocratique,
• Chercher à créer un système coordonné, complémentaire et cohérent,
• Favoriser le dialogue à tous les niveaux de gouvernance,
• Soutenir les synergies entre les autorités locales et la société civile.

4. DÉFICIT DE DÉMOCRATIE ?

Dans une récente publication de la Documentation française, Yves SINTOMER, professeur de Sociologie politique, fait le constat suivant : si tout le monde accepte le système démocratique,  « les carences de son fonctionnement actuel le confrontent à un déficit de légitimité ; la mondialisation relativise les institutions politiques classiques ; la bureaucratie et l’action publique traditionnelle sont en crise. »

Comment combler le déficit de légitimité du système démocratique ? Pour Yves SINTOMER, les démarches et les dispositifs participatifs ont en commun un quadruple constat qui conduisent à quatre idées-forces  :

  • la gestion publique est inefficace lorsqu’elle est lointaine, elle doit s’effectuer au plus proche des usagers,
  • la complexité des problèmes qui se posent aux sociétés modernes nécessite une démocratisation des décisions techniques,
  • les méthodes autocratiques d’exercice du pouvoir apparaissent comme inadéquates : les nouvelles formes de gouvernance doivent faire une plus grande place aux citoyens non élus,
  • la démocratie, pour regagner l’efficacité et la légitimité qu’elle a perdu, doit être réellement délibérative.
MALA
18 RUE DE LA TOURELLE
91600 SAVIGNY SUR ORGE
Répondeur téléphonique/Télécopieur : 01 69 05 20 54
Mail : contact@mieuxaborderlavenir.fr
Site : www.savigny-avenir.info
Association loi 1901 publiée au J.O. du 27 juin 2009
Mieux Aborder L’Avenir, Lettre d’information,
4 janvier 2010, p.2

5. L’ASSOCIATION « MIEUX ABORDER L’AVENIR » (MALA)

L’ASSOCIATION
Quel est le point de départ de la démarche de « Mieux Aborder L’Avenir » ?
La mondialisation, indéniablement. L’apparition en français du verbe « mondialiser » (1928), puis celle du mot « mondialisation » (1964), en même temps que celle du mot anglais « globalization » (1965), ont marqué la prise de conscience par les sociétés humaines du fait qu’elles étaient de plus en plus entourées, enveloppées, imprégnées… par des flux mondiaux. Nous vivons une unification grandissante du monde. Elle est en marche : par vagues successives, elle agrège sans cesse de nouveaux territoires, de nouvelles populations, en pénétrant leur intimité, leur économie, leur culture, leur identité…
En quoi les effets de la mondialisation nous concernent-ils ?
Dans un monde « mondialisé », les outils traditionnels des politiques publiques que nous connaissons au niveau territorial (monde, états, Europe, régions, départements, communes…) perdent leur légitimité, leur pouvoir, leur efficacité. Les lieux de décision s’éloignent. Les délocalisations des activités économiques, subies chaque jour, en sont un exemple. Il faut repenser les relations entre le global et le local.
Pour quelles raisons MALA a-t-elle été créée ?
La vie de toute collectivité est faite de croisements d’itinéraires individuels et d’itinéraires collectifs. Ces rencontres sont la source de nos désirs, de nos projets et de nos actions, qu’ils soient personnels ou propres aux groupes auxquels nous appartenons. Il faut sans cesse réfléchir aux meilleures solutions qui peuvent être trouvées aux problèmes auxquels nous sommes tous confrontés.
LES STATUTS (J.O. du 27 juin 2009)
« Mieux Aborder L’Avenir » a pour objet social de développer toute action permettant de construire des projets d’intérêt général à l’échelle d’un territoire et d’une population s’inscrivant dans une dynamique de programme territorial de développement durable / Agenda 21, de rassembler les données utiles sur les prospectives territoriales et sur les nouvelles gouvernances locales.
LE PROGRAMME
« Mieux Aborder L’Avenir » anime une cellule de réflexion et rassemble les données utiles aux prospectives territoriales et aux gouvernances locales. Son programme comprend : groupes de travail, conférences, dîners-débats, formations, stages, accueil de stagiaires dans le cadre de projets de coopération décentralisée, participation à l’actualité des collectivités locales…
LES FONDATEURS
Bernard MÉRIGOT est président de MALA. Il est membre du Collège européen des experts en administration publique. Il siège au Groupe de travail « Coopération décentralisée et intercommunalité » de la Commission nationale de la coopération décentralisée (ministère des Affaires étrangères et européennes).
Il a été adjoint au maire de Savigny-sur-Orge (1983-2009), vice-président du SMOYS, Syndicat Mixte Orge Yvette Seine pour le Gaz et l’Électricité (1995-2008), vice-président du SIAHVY, Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette (2001-2009), vice-président du SIVOA, Syndicat Intercommunal de la Vallée de l’Orge Aval (1995-2009), vice-président du SIREDOM, Syndicat Intercommunal pour la Revalorisation et l’Élimination des Ordures Ménagères (1995-2009).
Emmanuel BROZ
est trésorier de MALA. Conseiller en environnement, il est engagé depuis de nombreuses années dans la vie associative et citoyenne, tant essonnienne que nationale.
Daniel JAUGEAS
est secrétaire de MALA. Il est ingénieur, expert en bâtiment. Il a habité successivement Savigny-sur-Orge, Draveil, puis à nouveau Savigny-sur-Orge. En 2001, il a été élu conseiller municipal de Draveil (29 300 habitants) fonctions qu’il a exercé jusqu’en 2008. Chargé d’effectuer un état du patrimoine de la commune, chargé du dossier de la rénovation du Château de Villiers, il a été délégué de la commune à la Communauté d’agglomération de Sénart – Val de Seine (80 000 habitants), au SIREDOM et au SMOYS. De nouveau Savinien depuis 2008, il poursuit son engagement citoyen en lui apportant son expérience.

6. LES DEUX DÉMOCRATIES

Le Traité constitutionnel de l’Union européenne  établit deux principes, celui de la démocratie représentative et celui de la démocratie participative. L’une ne va pas sans l’autre.

  • Article 1-46-1. Démocratie représentative : « Le fonctionnement de l’Union est fondé sur la démocratie représentative ».
  • Article 1-47-2. Démocratie participative : « Les institutions entretiennent un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives et la société civile ».

7. LA SOCIÉTÉ CIVILE

La société civile désigne le corps social, par opposition à la classe politique. Elle comprend la totalité des citoyens d’une commune, d’une région, d’un état, voire l’ensemble des citoyens de l’Union européenne.

  • Le Livre blanc de la gouvernance de l’Union européenne donne la définition suivante : « La société civile regroupe les organisations syndicales et patronales (« les partenaires sociaux »), les organisations caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale et municipale. 
  • Le Traité constitutionnel de l’Union européenne pose, dans son article I-47, le principe de la démocratie participative : « Les institutions de l’Union entretiennent un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives de la société civile ».
  •  L’exercice de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) entraîne l’implication de la société civile : organisations, associations et citoyens en sont des parties prenantes.

8. LES DÉPENSES D’AVENIR

Le président de la République, Nicolas SARKOZY, le 31 décembre 2009, dans son discours des voeux pour l’année 2010, a déclaré : « En 2010, il va nous falloir faire reculer le chômage et l’exclusion, réduire nos dépenses courantes pour nous permettre d’accroître nos dépenses d’avenir, simplifier notre organisation territoriale trop lourde, trop compliquée, trop onéreuse, consolider notre système de retraites (…), relever le défi de la dépendance (…), réformer notre Justice pour qu’elle protège davantage les libertés et qu’elle soit plus attentive aux victimes »
Concernant les dépenses publiques, décidées par l’État aussi bien que par les collectivités (les communes, les départements, les régions…), la distinction entre « dépenses courantes » et « dépenses d’avenir » est utile. Il faut l’appliquer aux collectivités locales dans la présentation des budgets

RÉFÉRENCES

MIEUX ABORDER L’AVENIR,Mieux Aborder L’Avenir : Lettre d’information, n°1, 4 janvier 2010, A 4 (Document original imprimé sur papier vert) 2 p.

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2010

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