Généalogie et recherches historiques (Groupe de Recherche sur le Marais Breton Vendéen)

« Que faisaient mes ancêtres ? Étaient-ils chevaliers, rois, aventuriers ou tout simplement paysans ? » Autant de réflexions que chacun de nous s’est déjà posées au moins une fois dans sa vie. La connaissance du passé, et en particulier celle de ses ancêtres, connaît depuis les années 1980 un regain d’intérêt au sein d’associations et de cercles généalogiques. Tout le monde connaît les arbres généalogiques familiaux, point d’aboutissement des recherches En revanche les techniques et la pratique demeurent réservées sont moins connues.
La généalogie est-elle une discipline professionnelle, ou bien est-elle à la portée des amateurs ? Qu’apporte-t-elle ? Autant de questions abordées au cours de la Table-ronde que vient d’organiser le Groupe de Recherche sur le Marais Breton-Vendéen (GRMBV) le 10 août 1990 à la mairie de Saint-Jean-de-Monts sur le thème : « La généalogie et les recherches historiques : buts, méthodes, accès aux sources ».

Jacques BERTHOMÉ lors de son intervention lors de la « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts.
© Photographie Bernard Mérigot/CAD.

Les animateurs de cette réunion, Bernard MÉRIGOT, président du Groupe de recherche sur le Marais Breton-vendéen, Jacques BERTHOMÉ, délégué général, et Anne-Marie BAUREGARD, membre du Cercle généalogique vendéen, ont fixé trois objectifs à cette séance de formation :

  • donner des informations générales sur la généalogie,
  • permettre aux personnes présentes de poser des questions sur les recherches de documents, et enfin
  • faciliter les échanges afin que les recherches progressent tant au niveau individuel que collectif pour la publication des résultats.

LA CONSULTATION DES ARCHIVES

Qu’est-ce que la généalogie ? L’Encyclopédie de Diderot, au XVIIIe siècle la définissait comme « une suite et un dénombrement d’aïeux, une histoire sommaire des parents et alliances d’une personne ou d’une maison, tant en ligne directe qu’en ligne collatérale ».

Comment procède-t-on à ces dénombrements ? Trois séquences vidéo sur les « papiers de famille », les actes disponibles dans les mairies, et les archives départementales furent projetées et suivies de questions. De nombreuses interrogations émises par la quarantaine de personnes présentes se poursuivirent jusqu’à une heure avancée. Elles portèrent sur le déchiffrement des manuscrits, les changements d’orthographe des noms, les lacunes des archives, la confrontation des sources orales et écrites, l’accès aux archives religieuses et militaires…

LA GÉNÉALOGIE EST UN MOYEN

« La généalogie n’est pas un but final mais le moyen d’avancer dans la connaissance du passé », a souligné Bernard MÉRIGOT « Elle ne se limite pas à une simple énumération d’ancêtres. Elle introduit directement à ce qui fait la vie des hommes et des femmes qui ont vécu : Quel métier ont-ils exercé ? Ont-ils remplis des fonctions dans leur paroisse ? Dans leur village ? Comment vivaient-ils ? Quelles opinions ont-ils émises ? ». Comme ont tenu à le rappeler les conférenciers, citant l’écrivain Jean YOLE, « l’histoire n’est que l’exposé de la vie que nous eussions vécue en d’autres temps ».

UNE HISTOIRE DE LA FRANCE
OU UNE HISTOIRE DES FRANÇAIS ?

A la lumière de cette table-ronde il est apparu que la généalogie est davantage qu’un loisir. Comme l’histoire locale, elle apporte une contribution, souvent modeste mais toujours indiscutable, à la connaissance historique et à l’identité des futures générations. Pour l’historien Jacques DUPÂQUIER, « toutes les recherches individuelles, en dépouillant systématiquement les archives, permettent d’envisager une nouvelle histoire du peuple français, fondée sur l’observation des familles et des comportements ». Bernard MÉRIGOT a conclu : « C’est à cette nouvelle histoire – qui n’est plus celle de la France, mais celle des français – que participent en fait tous ceux qui, à titre individuel, ou au sein de cercles généalogiques, poursuivent patiemment leurs enquêtes ».

Autrement dit, la recherche des racines a de l’avenir.

« Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. De gauche à droite, Anne-Marie BAUREGARD et Jacques BERTHOMÉ. © Photographie Bernard Mérigot/CAD

DOCUMENT

GÉNÉALOGIE ET HISTOIRE LOCALE
L’exemple de la famille Mourain

Le 11 aôut 1772, on célèbre dans l’église de Sallertaine un grand mariage : Pierre MOURAIN, notaire et procureur fiscal à Bourgneuf–en-Retz, épouse sa cousine au quatrième degré, Anne-Thérèse MOURAIN, fille du notaire de Sallertaine.

Tel est le point de départ de l’étude que le docteur Michel PELLETIER a publié sur la famille MOURAIN, remontant jusqu’en l’an 1372, date à laquelle son an cêtre Estienne MOURAIN était fair prisonnier par DU GUESCLIN à la bataille de Chizé, au sud de Niort.

  • Estienne MOURAIN, d’origine anglaise, aboutit ensuite à Saint-Jean-de-Monts, où il épouse la fille de Jacques BARAILLON, un riche propriétaire. La descendance de la famille MOURAIN se multiplie au fil des siècles, offrant une série de personnages qui ont joué un rôle local de premier plan.
  • Pierre MOURAIN, avocat-receveur des domaines du roi, membre du Parlement de Bretagne, député à l’Assemblée législative de 1791. Il est tué par les Vendéens en 12793 à Bourgneuf-en-Retz.
  • Charles MOURAIN, adjudant-major du premier bataillon des volontaires de la Vendée, empêche les partisants de CHARETTE de débarquer à Beauvoir-sur-Mer.
  • Élisabeth-Victoire MOURAIN, née JABOBSEN, condamnée à mort et exécutée à Noirmoutier en 1794 par les républicains.

Bernard MÉRIGOT

Jacques BERTHOMÉ lors de la « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. © Photographie Bernard Mérigot/CAD.

DOCUMENT

A LA RECHERCHE DU TEMPS PASSÉ

« A la recherche du temps passé », Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais breton Vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts, Vendée matin Presse-Océan, mardi 14-mercredi 15 août 1990. Archives CAD/GRMBV.

DOCUMENT

LA GÉNÉALOGIE ET LES RECHERCHES HISTORIQUES

Tract annonçant la «Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur la Marais Breton Vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. Archives CAD


RÉFÉRENCES

  • GROUPE DE RECHERCHE SUR LE MARAIS BRETON VENDÉEN, « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques », Vendredi 10 août 1990, Hôtel de Ville, Saint-Jean-de-Monts, Salle de l’entresol, 21 h.
  • « Saint-Jean-de-Monts, « A la recherche du temps passé. Les vacances sont propices aux recherches généalogiques. Ce week-end, le groupe de recherches sur le marais Breton Vendéen organise une table rond sur ce sujet très en vogue », Presse-Océan, 15-16 août 1990.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Jacques BERTHOMÉ lors de son intervention lors de la « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. © Photographie Bernard Mérigot/CAD.
  • « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. De gauche à droite, Anne-Marie BAUREGARD et Jacques BERTHOMÉ. © Photographie Bernard Mérigot/CAD.
  • Jacques BERTHOMÉ  lors de la « Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais Breton vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. © Photographie Bernard Mérigot/CAD.
  • « A la recherche du temps passé », Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques organisée par le Groupe de Recherche sur le Marais breton Vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts, Vendée matin Presse-Océan, mardi 14-mercredi 15 août 1990.
  • Tract annonçant la «Table ronde sur la généalogie et les recherches historiques » organisée par le Groupe de Recherche sur la Marais Breton Vendéen le 10 août 1990 à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Monts. Archives CAD.
Territoires et Démocratie numérique locale (TDNL) est un media numérique mis en ligne sur le site http://savigny-avenir.info. ISSN 2261-1819 BNF. Dépôt légal du numérique
Le site est supporté par une structure associative et collaborative, indépendante, sans publicités et sans but lucratif, le Groupe Mieux Aborder L’Avenir (MALA).
Vous pouvez nous aider par vos dons.
Tous les articles en ligne sont consultables gratuitement dans leur totalité. Un article peut être reproduit à la condition de citer sa provenance et en faisant figurer son lien http://.
Référence du présent article : http://www.savigny-avenir.fr/1990/08/14/genealogie-et-recherches-historiques-groupe-de-recherche-sur-le-marais-breton-vendeen/
This entry was posted in BERTHOMÉ Jacques, Généalogie et histoire, Groupe de Recherche sur le Marais Breton Vendéen (GRMBV), MERIGOT Bernard. Bookmark the permalink.

Comments are closed.