Savigny-sur-Orge. « La Douve » : le journal des élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot

Qu’est-ce qui constitue le patrimoine d’un établissement scolaire ?

Un lycée est une institution publique qui comme toute collectivité possède un patrimoine qui lui est propre. Il est composé de plusieurs mémoires :

  • une mémoire matérielle attachée à ses lieux et à ses documents physiques, palpables, tangibles… : publications, documents écrits, photographies, objets…,
  • une mémoire immatérielle faite des souvenirs, appartenant à la fois à ceux qui l’ont fréquenté dans le passé et à ceux qui y travaillent aujourd’hui.

Couverture de La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge (Essonne), n°7, décembre 1965. Collection CAD.

Le patrimoine d’un établissement d’enseignement est à la fois un «lieu» et un «temps». L’un et l’autre sont particuliers : ils sont lieu et temps de vie et lieu et temps de discours :

  • la vie vécue dans l’instant, puis la vie recomposée après-coup,
  • les discours tenus sur le moment, puis les discours reconstitués ou imaginés.

L’histoire d’un lycée est faite de choses vues et choses choses faites par ceux qui y travaillent, de paroles entendues et de paroles dites par les générations d’élèves, d’enseignants, de personnels, de parents… qui se sont succédé, année scolaire après année scolaire, de septembre à juin. Chaque année scolaire est comme une marche nouvelle, à la fois semblable et différente de la précédente, avec ses élèves nouveaux qui arrivent dans l’établissement et ses élèves qui le quittent, de même que ses enseignants et ses personnels.

Le paradoxe de toute institution est de constituer « un monde-en-soi » continu, composé d’une juxtaposition d’espaces discontinus, parallèles et changeants, qui se connaissent et s’ignorent à la fois. Le temps passant, il ne subsiste de ces réalités multiples que des fragments partiels, des données disséminées auxquelles il manque ce que l’on désigne aujourd’hui par le terme de meta-données, c’est-à-dire tout simplement des informations sur les conditions de production de ces données. Qu’est-ce qu’une photo si on ne sait pas quand elle a été prise ? Dans quel lieu précis ? Par qui ? Dans quelles circonstances ? Qui figure dessus ? Quelle est l’histoire de ceux qui y figurent ?

Les journaux d’élèves des lycées constituent des traces précieuses pour remonter les pistes de ce qui a fait – à une période donnée, c’est-à-dire durant quelques années scolaires – le quotidien des élèves, des enseignants, des personnels d’une institution d’enseignement. Un quotidien qui était vivant hier, et qui est aujourd’hui à proprement parler introuvable. Comme le montre l’exemple de La Douve, le journal des élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge publié dans les années 1960-1968, et dont aucune collection complète ne semble avoir été conservée.

Couverture de La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge (Essonne), n°7, décembre 1965.
Collection CAD.

Que trouve-t-on dans un journal de lycée des années 1960 ? Le numéro 7 de La Douve publié en 1965, est en fait un magazine presque professionnel, financé par des encarts publicitaires. Il est peu illustré et sa mise en page est très dense. Il présente en page 3, un éditorial signé par un rédacteur en chef, un sommaire, et un « ours », expression qui désigne traditionnellement dans l’édition et l’imprimerie, l’encadré qui recense les noms et adresses de l’éditeur ainsi que les fonctions et les noms des collaborateurs ayant participé à sa rédaction et à sa publication.  Treize noms d’élèves sont mentionnés :

Rédacteur en chef : Gilles ELUERD.
Comité de Rédaction : Claude BELLOUARD, Gil CAZZENAVE, Chantal PETRARU, Jean-Claude MARTIN, Jean-Paul THOMAS, Alain LAGARENNE, Alain LE GUILLOU, Françoise COISPEAU, Jean-Michel PETRARU, Françoise PITAULT, Bernard MERIGOT, Daniel CAHEN. Photo de couverture : Bernard MERIGOT.

A la page 19, on trouve le nom de l’imprimeur (SERG Imprimeur), le nom du directeur de la publication (M. AMORSI, le censeur du Lycée) et le rappel de l’éditeur qui a collecté les publicités et assuré la réalisation technique (Office national d’éditions officielles, ONEO, 70 rue Amelot, Paris XIe). On lit aussi le tirage de la publication qui s’élève à 2 700 exemplaires. Son prix de vente imprimé est de 0,50 francs.

Parcourons ses 18 pages.

    • Editorial, p. 3
    • La réforme. Enquête réalisée sous la direction de Jean-Paul THOMAS  avec la collaboration de Alain LAGARENNE, p. 4.
    • Vingt ans d’enfer raisonnable, par Gilles ELUERD, p. 4.
    • Le Jardin des poètes français oubliés. Pontus de Tyard, par Gil CAZENAVE, p. 5.
    • Entretien avec le comédien Pierre Michael, par Jean-Michel PETRARU, p. 6.
    • Le quatuor Loewenguth au Lycée Corot, par Daniel CAHEN, p. 7.
    • Je n’ai pas voulu, poème de Alain LE GUILLOU, p. 7
    • Electre de Sophocle par les Tréteaux de France, par Gil CAZENAVE, p. 8.
    • Ils chantent. Bob Dylan, par Gilles ELUERD, p. 8.
    • Vent, poème de Éric GIQUEL, p. 9.
    • Calendrier des clubs, p. 9.
    • Le Club UNESCO a repris ses activités, p. 9.
    • Les jeunes comédiens, par Gil CAZENAVE, p. 10.
    • Club de Jazz, par Claude SICHEZ, p. 10.
    • Groupe jeunes Budé, par Georges BERNAGE, p. 10.
    • La Sauvage de Jean Anouilh, par Claude BELLOUARD, p. 10.
    • Club d’échecs, par Lucien LEMOINE, p. 11.
    • Que fait-on au Club d’Astronomie ? par Denise LEFEVRE, p. 11.
    • Le Club Photo, par Bernard MERIGOT, p. 11.
    • La troupe des Justes revient au Lycée, p. 11.
    • 30 Hollandais à Corot, par Bernard MERIGOT, p. 12.
    • Un nouveau club au lycée, par Bernard MERIGOT, p. 12.
    • Ciné-Club. De Vigo à Corot, p. 12.
    • Association sportive, p. 13.
    • La Virgule, poème de Jean-Michel PETRARU, p. 13.
    • Le Point virgule, poème de Jean-Michel PETRARU, p.
    • Le procès du Zouave du pont de l’Alma, par Gil CAZENAVE, p. 14-15
    • La Douve, dernière heure, p. 16.
    • Sur un sujet brûlant, Jean-Claude MARTIN, p. 16.
    • Jeu-concours (10 questions), p. 16.
    • « T’inquiètes pas Bébert, on sera moins que ça à la fin de l’année ! », dessin de M. AVEZARD, p. 17.
    • Les grilles de La Douve. Mots croisés par René. DEPASSE, p. 17.

LA LIGNE ÉDITORIALE

Journal des élèves et/ou des anciens élèves ? Le numéro 2 de La Douve de 1964 est sous-titré « Journal des anciens élèves et élèves du Lycées J.-B. Corot ». La mention des « anciens élèves » sera amenée à disparaitre ultérieurement pour devenir « Journal des élèves du lycée J.-B. Corot », comme dans les éditions postérieures en 1967. Cette présence des anciens élèves est intéressante dans la mesure où elle témoigne d’une persistance du lien des élèves avec leur lycée après qu’ils y aient achevé leur scolarité. Elle assure une continuité, au-delà de la scolarité (le lycée ne comporte pas de classe préparatoire post-bac à l’époque), comme pour les activités théâtrales.

Le titre. « La Douve » est un intitulé explicite pour ceux qui connaissent et fréquentent le Lycée. Il se réfère à la caractéristique de son château. L’éditorial du n°2 de 1964 précise un peu « en clin d’œil » :

« La Douve.

  • Fosse généralement pleine d’eau entourant (comme nous le savons) un château.
  • Petit parasite qui détermine chez l’homme des accidents mortels.
  • Journal dans lequel nous n’espérons ni vous noyer, ni vous faire mourir (d’ennui !). »

La Douve, Journal des anciens élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge, n°2, 1964. 18 p.

L’ « imprimatur » du Sous-préfet de Palaiseau. On peut lire, juste avant l’éditorial signé par le proviseur, la citation suivante :

« J’ai reçu avec plaisir la revue « La Douve », journal des Anciens élèves et élèves du lycée Jean-Baptiste Corot, à Savigny-sur-Orge. La lecture de cette revue m’a beaucoup intéressé. Vous voudrez bien dire toutes mes félicitations et mes encouragements à leurs auteurs. »
Monsieur de Sous-Préfet de Palaiseau

C’est une marque de reconnaissance de la publication. On suppose que le proviseur a adressé un exemplaire du n°1 de 1964. Celui-ci accuse réception de l’envoi. Elle est gratifiante pour l’établissement (ses élèves). Il s’agit d’une référence à la notion d’Imprimatur (en latin « Qu’il soit imprimé »), qui avec les autres mentions Imprimi potest (« Peut être imprimé »), et Nihil obstat (« Rien ne s’y oppose ») font partie des autorisations officielles de l’Église catholique qui figurent sur les publications faites par les prêtres. Elle est aussi une façon se placer la publication (vis-à-vis de ceux qui la lisent, et vis-à-vis de ceux qui y écrivent) sous une autorité. Il est évident que la liberté d’écriture est sous tutelle, aucun bon à tirer n’étant émis sans avoir été précédé par une relecture d’enseignants ou du censeur, ce qui est le cas de le dire.

« Je tiens à dire d’autre part que, pour un journal qui se veut du lycée, on sente à tout moment le reflet de la vie du lycée, de la pensée des élèves, de la créativité artistique et littéraire… »

La Douve, Journal des élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge, 1967, p. 3.

L’INDISPENSABLE TRAVAIL
DE CONSTITUTION PATRIMONIALE

La collection complète de tous les journaux des élèves qui ont été publiés au fil des années font partie du patrimoine du lycée. Leur conservation nous rappelle que tout patrimoine commun n’existe d’abord que d’une façon latente, dispersée et précaire. Il ne parvient à un état d’existence transmissible, c’est-à-dire, confronté à des modalités de durabilité toujours aléatoires et incertaines, qu’à partir du moment où un travail (de constitution, de recherche, de construction, d’identification, de conservation, de publication…) le reconnait comme document.

Il ne peut pas exister une «mémoire», ou un «patrimoine», consommable sans que ce travail d’enquête et de renseignement des sources n’ait été effectué, préalablement. Ne confondons pas les patrimoines de grande consommation, culturels ou  touristiques, et leurs récits d’apparence, avec les produits – toujours pluriels –  issus du travail de reconstruction historique, qui sont sans cesse à la limite de l’oubli, de la confusion, de l’inexactitude, avec des aller-retour successifs entre mémoires individuelles et mémoire collectives.

Aucune reconstruction historique ne peut exister sans cette succession de réalités anthropologiques et sociologiques.

LE LYCÉE QUI CRAQUE

Dans le numéro 7 de La Douve publiée en 1965, à la page 17, figure le dessin d’un élève, M. AVEZARD. Il a pour titre « T’inquiètes pas Bébert, on sera moins que ça à la fin de l’année ». Son style s’apparente à celui du dessinateur humoristique Albert DUBOUT (1905-1976). Son message est simple : la place Davout, située devant le Lycée Jean-Baptiste Corot, est occupée par une foule qui à la fois entre et sort. Plus exactement qui essaie d’entrer sans y parvenir (la file de droite) et qui repart (file de gauche). Au dessus de la grille d’entrée qui porte l’inscription de Lycée J.-B. Corot, un groupe de sept personnes est montée. On peut l’identifier comme étant composée du proviseur (qui brandit un drapeau tricolore rapiécé) et d’enseignants. Ils regardent en direction de la foule qui quitte le lycée.

Caricature certes, mais expression d’un sentiment, reflet d’inquiétudes né de la différence entre le nombre des demandes et le nombre de place offertes par un lycée qui a l’époque, compte environ 4 000 élèves. Le lycée craque.

Un lycée de 4 000 élèves qui explose. « T’inquiètes pas Bébert, on sera moins que ça à la fin de l’année ! ». Dessin de M. AVEZARD, extrait du n°7 de La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge (Essonne), 1965.
Collection CAD.

Cette représentation de 1965 a des allures de manifestation de rue. En fait, c’est la rue qui est occupée par le flot des lycéens auxquels se mêle la population. Nous la mettrons en regard – c’est-à-dire en face – d’une autre représentation, celle d’une manifestation qui s’est déroulée plus de cinquante ans plus tard, en 2018, à l’occasion d’un autre problème de gestion de flux, celui de l’inscription par Internet sur Parcoursup des élèves des classes terminales au lendemain du baccalauréat.

Blocage de l’entrée du Lycée Jean-Baptiste Corot par les élèves manifestant contre Parcoursup et l’entrée dans l’enseignement supérieur le 22 mai 2018.

Même message de blocage, expression des inquiétudes des lycéens.

SUPPLÉER LES PERTES
DE LA MÉMOIRE PUBLIQUE

Il est de la responsabilité de tous les acteurs qui «vivent» un lieu, dans un temps donné, de remplir cette mission, que ce soit à titre professionnel et rémunéré, en tant que fonctionnaires ou ou de prestataires de services, ou que ce soit à titre personnel et bénévole, ou encore à titre associatif.

Pas de mémoire sans perte de mémoire : il appartient  aux initiatives privées de suppléer les oublis de la mémoire publique.

Le proviseur et les enseignants au fronton du Lycée Jean-Baptiste Corot (Savigny-sur-Orge, Essonne). « T’inquiètes pas Bébert, on sera moins que ça à la fin de l’année ! ». Dessin de M. AVEZARD, extrait du n°7 de La Douve, Journal du Lycée  1965. Collection CAD.

Comment d’appréhender la réalité historique de la surpopulation lycéenne dans les années 1965 ? Nous disposons d’un plan intitulé « Connaissez-vous le Lycée J.-B.Corot ?». Il a été publié par l’Association des parents d’élèves du Lycée J.-B. Corot de Savigny-sur-Orge et de l’annexe de Juvisy-sur-Orge (APE) dans son Bulletin de liaison 1966-1967, pages 20-21.

« Connaissez-vous le Lycée J.-B. Corot ? », plan extrait du Bulletin de liaison 1966-1967 publié par l’Association des parents d’élèves du Lycée J.-B. Corot de Savigny-sur-Orge et de l’annexe de Juvisy-sur-Orge (APE), p. 20-21.

Essayons de lire ce plan.

  • D’abord, au n°1, 2 et 3, deux « entrées des cyclistes », une « côté Gare », et une dite « côté CILOF ». Il est à noter que dans les années précédentes, une autre entrée cycliste a également existé rue de Morsang. Elle a été fermée suite à plusieurs accidents. Parce qu’a l’époque de très nombreux élèves viennent au lycée en vélo.
  • Ensuite, on distingue en A, une série de quatre rectangles noirs. Il s’agit de bâtiments préfabriqués. Chacun comprend deux salles de classe, soit au total 8 salles de classes.
  • En C, deux rectangles noirs de deux salles, soit 4 salles de classes.
  • En H, avec la mention d’ « ensemble de bâtiments préfabriqués », il y a 12 petits rectangles noirs de deux classes, soit un total de 24 salles de classe.

Nous arrivons pour ces 24 bâtiments préfabriqués, à un total de 48 salles de classes. A l’époque les effectifs sont souvent de 38 élèves, ce qui représente un total de 1 600 élèves environ. Les préfabriquées n’ont pas été construits en même temps mais au fil des années. Ce sentiment de surpopulation correspond bien à une réalité.

« Connaissez-vous le Lycée J.-B. Corot ? », plan extrait du Bulletin de liaison 1966-1967 publié par l’Association des parents d’élèves du Lycée J.-B. Corot de Savigny-sur-Orge et de l’annexe de Juvisy-sur-Orge (APE), p. 20-21.

RÉFÉRENCES

1964
La Douve, Journal des anciens élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge, n°2, 1964. 18 p. Format 22 x 27 cm. Imprimerie du Bâtiment, 2, rue Juliette Récamier, Lyon, 6e. Dépôt légal, 2e trimestre 1964, n°201.

1965
La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot, n°7, décembre 1965, 18 p. Format 21 x 27 cm.

ONEO Éditeur, Paris. SERG Imprimeur. Indication figurant en page 18 : « Tirage 2 700 exemplaires ». Directeur de la publication : M. AMORSI.
M. AMORSI était censeur. Ancien professeur de Lettres, il a pris de nombreuses initiatives (Journal des élèves, Metteur en scène de pièces de théâtre avec les élèves, clubs pour les élèves…).

1967
La Douve, Journal des élèves du Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge (Essonne), n° 11, 1967, non paginé (16 p.). Format 27,5 x 18,5 cm.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

Couverture de La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge (Essonne), n°7, décembre 1965. Collection CAD.

Un lycée de 4 000 élèves « qui explose ». T’inquiètes pas Bébert, on sera moins que ça à la fin de l’année . Dessin de M. AVEZARD, extrait du n°7 de La Douve, Journal du Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge (Esonne), 1965. Collection CAD.

Savigny-sur-Orge. Blocage de l’entrée du Lycée Jean-Baptiste Corot contre ParcourSup et la sélection « Non à la sélection » peut-on lire sur les tracts distribués ce mardi 22 mai 2018 devant l’entrée du Lycée Jean-Baptiste Corot, à Savigny-sur-Orge. On ne rentre pas. Les élèves des classes de terminale protestent contre la procédure par … Continue reading → Posted in Élèves de Terminale, Lycée Jean-Baptiste Corot, Manifestation, Savigny-sur-Orge, Sélection à l’entrée de l’université |

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2016

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