La politique aujourd’hui : le « plus grand défi depuis la révolution du néolithique » (Michel Serres, Paul Vergès)

En ouvrant la séance historique du 1er octobre 2011, le président d’âge du Sénat, Paul VERGÈS, sénateur de la Réunion, avec l’expérience de ses 86 ans a cité le philosophe Michel SERRES pour dire ce qui attend le nouveau Sénat. Il a évoqué « le plus grand défi à relever depuis la révolution du néolithique ».

FAIRE FACE À DES PHÉNOMÈNES
SIMULTANÉS, DURABLES ET PLANÉTAIRES

« Tous les phénomènes – explosion démographique, changement climatique, mondialisation, rapidité d’application des découvertes – interagissent à un rythme qui pose un problème fondamental, celui du temps. Comment faire face à ces phénomènes simultanés, durables et planétaires ?

UNE AUTRE CONCEPTION DU MONDE

Si je vous livre cette vision du monde, c’est que notre siècle, à la différence des précédents, sera le théâtre du jeu de ces forces profondes et durables. Il faut faire face. Or aurons-nous le temps de relever tous ces défis sans changer aussi notre conception du monde ?

DES RESSOURCES ÉPUISABLES

En dernière analyse, il s’agit de ne plus faire dépendre des richesses épuisables de la planète la vie, ou la survie, de 9,5 milliards d’êtres humains. Nous n’avons pas de planète de rechange. Or, jusqu’ici, notre croissance a été construite grâce à des matières non renouvelables.

ENVIRONNEMENT ET CULTURE :
CHANGER D’ATTITUDE

Le philosophe français Michel SERRES nous avertit : « Nous sommes face à un défi aussi important pour notre survie que celui de la révolution néolithique ».

Allons-nous faire surgir une nouvelle civilisation ? En effet, ce qui doit changer, c’est l’attitude de l’être humain dans son environnement et sa culture. »

Paul VERGÈS, sénateur de la Réunion

RÉFÉRENCES
SÉNAT, Compte rendu intégral, séance du 1er octobre 2011. Allocution de Paul VERGÈS.

Paul VERGÈS, au cours de cette réunion, a rappelé ses engagements passés. « En tant que cadet de la France libre du général de GAULLE, que j’ai rejoint à Londres à dix-sept ans, j’ai une pensée particulière pour les anciens du maquis de Scévolles, dans la Vienne, où je fus parachuté en 1944. »
Il a délivré un message important : « Le seul combat qui vaille, c’est le service aux Français dans les réponses à l’extraordinaire complexité des problèmes qui se posent à nous. Cela suppose que nous soyons capables, au-delà de nos différentes sensibilités, de porter notre regard au-delà de l’immédiat. Cela suppose, que nous soyons toujours en mesure de discerner les courants profonds qui modifient l’état du monde. »
Un engagement et une réflexion à méditer à tous les niveaux, y compris – bien évidemment – au niveau local. Intéressant, non ?

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