Soutenir un candidat socialiste aux élections municipales est une façon de défendre l’intérêt général (Jean-Paul Delevoye)

DELEVOYE-MÉRIGOT, MÊME COMBAT ?

Question. Le 31 octobre 2013, Bernard MÉRIGOT annonce qu’il soutient Pierre GUYARD, candidat PS à la mairie de Savigny-sur-Orge (Essonne) et qu’il quitte DLR. Le 1er novembre 2013, Jean-Paul DELEVOYE annonce qu’il soutient Jean-Jacques COTTEL, candidat PS à la mairie de Bapaume (Pas-de-Calais), et qu’il quitte l’UMP. Y a-t-il une similitude dans les deux démarches ?
Bernard MÉRIGOT.
Jean-Paul DELEVOYE est un homme politique respecté. Ses mandats successifs couvrent une large domaine de la vie publique : maire de Bapaume (depuis 1982), député du Pas-de-Calais (1986-1988), sénateur du Pas-de-Calais (1992-2002), ministre de la Fonction publique (2002-2004), médiateur de la République (2004-2011), sans oublier président de l’association des maires de France. Depuis 2010, il est président du Conseil économique social et environnemental (CESE), troisième assemblée constitutionnelle de la République, après l’Assemblée nationale et le Sénat. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises et j’ai écrit plusieurs articles sur lui et sur les idées qu’il défend. Ces articles sont en ligne sur ce site. J’en dénombre au moins cinq entre 2010 et 2013. Il est évident que l’on ne côtoie pas un homme de cette intégrité, de cette clairvoyance et de cette expérience sans qu’il existe entre moi et lui, une parenté intellectuelle. (1)

« EN FINIR AVEC L’EXPLOITATION
DES PEURS ET DES HUMILIATIONS »

Question. Pouvez-vous nous donner un exemple de votre parenté avec Jean-Paul DELEVOYE ?
Bernard MÉRIGOT.
Certainement. Tous les ans, j’adresse mes voeux du 1er janvier en mettant en exergue une citation et en la commentant. En 2011 j’ai choisi un texte de Jean-Paul DELEVOYE : « Non à l’exploitation des peurs et des humiliations ». Il n’est pas hors de propos de citer à nouveau ce slogan qui s’applique si bien à la vie sociale et à la vie politique, qu’elle soit nationale ou municipale. Oui, il y a des citoyens qui ont peur du pouvoir. Oui, il y a des majorités qui terrorisent. Je livrais ensuite ce commentaire : « Il faut que la société civile s’approprie les questionnements permettant à la politique de répondre aux mots de la société, aux évolutions du monde ». S’approprier, c’est-à-dire, faire sien. Encore faut-il être attentif et réceptif aux questions et à tout ce qui vient déranger nos certitudes établies, être ouvert sans cesse à cette interrogation fondamentale : « Et si celui-ci, ou celle-ci, qui ne pensent pas comme moi ne détenaient pas une part de vérité ? » On ne peut pas répondre, sans réfléchir, sans chercher, sans dialoguer.

Que nous dit Jean-Paul DELEVOYE ?

  • En finir avec les guerres partisanes. « L’opposition systématique, les guerres partisanes, tout cela relève d’un discours erroné qui ajoute à la souffrance des Français » (Le Parisien, 4 novembre 2013)
  • Défendre l’intérêt des habitants avant de défendre un parti politique. « La problématique de l’UMP n’est pas la mienne. En soutenant Jean-Jacques COTTEL qui est socialiste, je vois l’intérêt des habitants de Bapaume ». (Le Parisien, 4 novembre 2013)
  • La politique politicienne fait souffrir la France. « La France souffre d’un excès de politique politicienne, de l’hypocrisie de l’offre politique. Je pense qu’il est temps de passer au-dessus de ça, de rassembler et non plus de diviser, au-delà des disparités partisanes ». (Le Parisien, 4 novembre 2013)
  • Les élections municipales doivent rassembler au-delà des partis. « Dans le cadre des élections municipales, ce qui se passe dans la plupart des villes de France, à Bapaume comme à Arras, les listes ne sont plus monocolores, mais rassemblent des hommes et des femmes d’horizons différents ». (Le Parisien, 4 novembre 2013)
  • Il faut sortir de l’État de l’appartenance politique systématique. « Nous devons travailler dans la connexion, dans le parti de l’intelligence, dans le rassemblement. La compétence de Jean-Jaques COTTEL, candidat PS aux municipales de Bapaume, c’est une véritable qualité humaine. Moi, je défends la politique, pas les politiciens. Afficher ses convictions, c’est accepter la différence. La seule chose qui m’intéresse est l’intérêt général. » (La Voix du Nord, 14 octobre 2013)

Question. Quelle est votre conclusion ?
Bernard MÉRIGOT.
Je la laisse à Jacques COTTEL à qui Jean-Paul DELEVOYE apporte son soutien : « Il ne faut pas être clivant. Il faut privilégier la politique locale à la politique politicienne » (Le Parisien, 4 novembre 2013).

RÉFÉRENCES

1. ARTICLE DE BERNARD MÉRIGOT SUR JEAN-PAUL DELEVOYE

MÉRIGOT Bernard, « Les rencontres des territoires durables (CESE, Acteurs publics) », http://www.savigny-avenir.info, 22 mars 2013. Bernard MÉRIGOT a participé aux « Rencontres des territoires durables » organisées par Acteurs publics au Conseil économique, social et environnemental, au Palais d’Iéna, à Paris les mardi 20 et mercredi 21 mars 2012. Elles ont rassemblées acteurs de l’aménagement du territoire, …
MÉRIGOT Bernard, « Visite de l’exposition « La France de 2040 » (DATAR, Conseil économique, social et environnemental) », http://www.savigny-avenir.info, 20 mars 2012. Bernard MÉRIGOT a assisté le mardi 20 mars 2012, à l’inauguration de l’exposition « La France de 2040 »par Jean-Paul DELEVOYE, président du CESE, et par Emmanuel BERTHIER, délégué interministériel à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale, au Conseil économique, social …
MÉRIGOT Bernard, « Les « Rencontres des Acteurs publics 2011 », http://www.savigny-avenir.info, 7 juillet 2011. Bernard MÉRIGOT, président de Mieux Aborder L’Avenir, a participé aux « Rencontres des acteurs publics » qui se sont déroulées à Paris, à la Maison de la Chimie, les 4, 5 et 6 juillet 2011. Ouverture, par Pierre-Marie VIDAL « L’individu …
MÉRIGOT Bernard, « En finir avec l’exploitation des peurs et des humiliations », http ://www.savigny-avenir.info, 1er janvier 2011, CONTRE LE DÉPASSEMENT, LE DÉLAISSEMENT ET L’ABANDON « De plus en plus de citoyens se sentent dépassés, délaissés, mal défendus par l’État », telle est l’alerte que Jean-Paul DELEVOYE (1) a lancée en 2010. Observant la montée des violences, …
MÉRIGOT Bernard, « Les dérives de la démocratie municipale (Jean-Paul Delevoye) », http://www.savigny-avenir.info, 9 septembre 2010. ÉDITORIAL « La société est en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement », telle était le constat que faisait le médiateur de la République dans son rapport annuel 2009 remis au président de la République. …

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2013

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