Il n’y a pas de pas de démocratie locale sans concertation environnementale

Bernard MÉRIGOT, responsable de la recherche-action « Territoires et démocratie locale » poursuit la publication des travaux du colloque « Action environnementale : que peut-on attendre de la concertation ? », organisé par le ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), qui s’est tenu les 30 et 31 mai 2013 à Paris et auquel il a participé. Ces deux journées ont eu pour but de mettre en discussion les questionnements et les enseignements des recherches du programme « Concertation Décision Environnement ». Elles ont rassemblé chercheurs, acteurs des politiques publiques, praticiens de l’environnement et de la concertation, responsables d’associations, responsables de formation. Son objectif a été de mettre en discussion approfondie les questions soulevées et les enseignements à tirer des vingt programmes de recherche du Ministère de l’Écologie initiés en 2008-2009 et achevés en 2012-2013. (1)

 QUELLES IDÉES NOUVELLES ?

Quelles idées nouvelles sont apparues, depuis les années 2000, concernant la vie démocratique des territoires ? De quelle façon touchent-elles la vie politique ? Quelles nouvelles pratiques démocratiques affectent les décisions environnementales ?

  • Les décisions politiques sont devenues suspectes. Des catastrophes naturelles existent de façon latente dans le monde dans lequel nous vivons. Chaque décision publique – ou bien chaque absence de décision publique – est susceptible d’aggraver un risque, de créer une nuisance, de produire une altération nouvelle pour l’environnement ou le cadre de vie.
  • Un marché politique de l’environnement s’est constitué. Il existe une offre et une demande en matière de décision environnementale : d’une part une demande citoyenne et associative, et d’autre part une offre des élus, des administrations, des gestionnaires de services publiques, des entreprises privées. Il n’y a un décalage entre les services offerts et les attentes.
  • Les légitimités se sont diluées. Le domaine environnemental est de plus en plus complexe, technique, professionnel, interdépendant, partenarial. Il dépend de niveaux de responsabilité territoriale superposés. Aucun pouvoir en place ne peut plus décider seul, en se fondant sur sa propre autorité .
  • Le niveau de conscience citoyen a évolué. Tout le monde est porteur d’une expertise et estime légitime d’être informé, de pouvoir poser des questions, d’obtenir des réponses, de formuler un avis.

RÉFÉRENCES
1. MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE,
« Action environnementale : que peut-on encore attendre de la concertation ? » Les questionnements et les enseignements du programme de recherche Concertation, Décision, Environnement, Ministère de l’Écologie et ADEME, Paris, 30 et 31 mai 2013.

Mention du présent article : http//www.savigny-avenir.info/ISSN 2261-1819
BNF. Dépôt légal du numérique, 2013

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