Rio + 20 nous concerne tous

LA PRÉPARATION DE RIO+20 PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE

DÉCODAGE

CONTEXTE. Les débats des instances internationales peuvent sembler bien éloignées des préoccupations locales.
ENJEUX.
Et pourtant, le local est directement concerné par le global. Notamment à l’heure du sommet mondial Rio+20.

Ceux qui – par exemple à l’occasion d’une campagne électorale – comptent sur l’ignorance supposée de leurs auditeurs, critiquent « l’économie verte », ou bien refusent de reconnaître les nouvelles formes de gouvernance participative qui doit s’appliquer à tout développement local, seraient inspirés de prendre connaissance des travaux de la Commission européenne préparant le sommet Rio+20.

Bernard MÉRIGOT

20 ANS APRÈS

En juin 2012, vingt ans après le premier «Sommet de la Terre», les chefs d’État et de gouvernement assisteront à Rio de Janeiro à la Conférence des Nations unies sur le développement durable (CNUDD ou «Rio+20»).

La conférence Rio+20 (2012) se tiendra dans la suite des sommets mondiaux qui l’ont précédée :

  • la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain de Stockholm (1972),
  • la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement («Sommet de la Terre») de Rio de Janeiro (1992),
  • le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg (2002).

Elle s’inscrit également dans le prolongement du Sommet du millénaire des Nations unies de 2000 et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

La conférence Rio+20 constitue une occasion pour le monde interdépendant qui est le nôtre, de voir réaffirmé l’engagement politique en faveur du développement durable.

Lors de la conférence, les participants évalueront les progrès accomplis et chercheront des solutions aux lacunes dans la mise en œuvre et aux nouveaux défis. Les travaux tourneront autour de deux thèmes liés entre eux, à savoir :

  • l’économie verte dans le cadre du développement durable et de l’élimination de la pauvreté,
  • le cadre institutionnel du développement durable.

UNE ÉCONOMIE VERTE

La conférence Rio+20 marque le début, au niveau mondial, d’une transition accélérée et approfondie vers une économie verte, c’est-à-dire une économie qui génère de la croissance, crée des emplois et permet d’éradiquer la pauvreté par des investissements dans le capital naturel dont dépend la survie à long terme de notre planète et la préservation de celui-ci.

Elle constitue la première étape de la nécessaire réforme de la gouvernance internationale en matière de développement durable.

LA STRATÉGIE EUROPE 2020
Objectifs et initiatives phares

GRANDS OBJECTIFS

  • 1. 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans devrait avoir un emploi.
  • 2. 3 % du PIB de l’UE devrait être investi dans la Recherche et le Développement.
  • 3. Les objectifs «20/20/20» en matière de climat et d’énergie, à savoir réduire de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique et améliorer de 20 % l’efficacité énergétique, devraient être atteints (et la réduction des émissions pourrait être portée à 30 % si les conditions adéquates sont remplies).
  • 4. Le taux d’abandon scolaire devrait être ramené à 10 % et au moins 40 % des jeunes générations devraient obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur.
  • 5. Il conviendrait de réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.

INITIATIVES PHARES

  •  1. Une Union pour l’innovation vise à améliorer les conditions-cadres et l’accès aux financements pour la recherche et l’innovation afin de garantir que les idées innovantes puissent être transformées en produits et services créateurs de croissance et d’emplois.
  • 2. Jeunesse en mouvement vise à renforcer la performance des systèmes éducatifs et à faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail.
  • 3. Une stratégie numérique pour l’Europe vise à accélérer le déploiement de l’internet à haut débit afin que les entreprises et les ménages tirent parti des avantages d’un marché numérique unique.
  • 4. Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources vise à découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources, à favoriser le passage vers une économie à faibles émissions de carbone, à accroître l’utilisation des sources d’énergie renouvelables, à moderniser notre secteur des transports et à promouvoir l’efficacité énergétique.
  • 5. Une politique industrielle à l’ère de la mondialisation vise à améliorer l’environnement des entreprises, notamment des PME, et à soutenir le développement d’une base industrielle forte et durable, à même d’affronter la concurrence mondiale.
  • 6. Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois vise à moderniser les marchés du travail et à permettre aux personnes de développer leurs compétences tout au long de leur vie afin d’améliorer la participation au marché du travail et d’établir une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emplois, y compris en favorisant la mobilité professionnelle.
  • 7. Une plateforme européenne contre la pauvreté vise à garantir une cohésion sociale et territoriale telle que les avantages de la croissance et de l’emploi soient largement partagés et que les personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale se voient donner les moyens de vivre dans la dignité et de participer activement à la société.

RÉFÉRENCES
COMMISSION EUROPÉENNE,  
Rio+20 : vers une économie verte et une meilleure gouvernance, Communication de la commission au Parlement européen, 20 juin 2011, Bruxelles, 19 pages.

 

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