Le conseil municipal de Savigny-sur-Orge sert-il à quelque chose ? (la Calpe)

CHRONIQUE SUR LA GOUVERNANCE LOCALE

1. Avec une idée bien précise en tête, Laurence SPICHER-BERNIER, maire de Savigny-sur-Orge, a décidé seule l’adhésion de la commune à la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE). Elle a fait distribuer dans les boîtes à lettres de la commune une Lettre du maire (n°2, juin 2011) en quadrichromie intitulée « Savigny au rendez-vous de l’intercommunalité ». Le maire n’avait préalablement informé, à aucun moment, les membres du conseil municipal. Le conseil municipal n’en avait jamais débattu.

Quant à la concertation avec les administrés, elle n’a jamais eu lieu bien qu’à grand renfort de communication madame le maire avait dit qu’elle serait essentielle dans la prise de décision. Aucune réunion sur ce seul sujet avec les Saviniens, aucun débat contradictoire,  aucun référendum local.

2. Le conseil municipal, réuni en séance ordinaire le 28 juin 2011, a adopté une délibération (36 pour, 2 contre, 1 abstention) par laquelle il approuve le principe d’adhésion à la CALPE. La délibération est indispensable à la procédure d’adhésion qui est de la compétence non pas du maire, mais du conseil municipal dans son ensemble.

3. Le 4 juillet, le préfet présente son projet de schéma départemental. La désillusion est grande pour madame le maire, qui s’était vu majoritaire au sein de la CALPE en cas d’acceptation de l’adhésion de la ville. Elle ne peut plus envisager de présider la CALPE ! Début juillet 2011, Laurence SPICHER-BERNIER écrit un communiqué de presse publié en partie dans le Républicain de l’Essonne :
« Le nouveau projet
(c’est à dire l’adhésion conjointe de Savigny-sur-Orge et de Morangis) remet en question le principe d’adhésion de la ville à la CALPE, à cause de petits arrangements d’arrière-boutique à mille lieux de l’intérêt général et communautaire ».
Ces soit-disant arrangements valent bien ceux de madame le maire dont les méthodes de gouvernance privilégient l’intérêt particulier à l’intérêt général depuis son élection.

A quoi sert le conseil municipal si, moins de deux semaines après s’être prononcé pour l’adhésion de la commune à la CALPE, le maire remet en cause – toute seule – une décision ?

Le bureau

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