Anthropologie politique de la honte (Emmanuel Macron)

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°328, lundi 26 novembre 2018

« Honte à ceux qui… » : l‘actualité politique occupe l’espace public. Les sentiments y ont-ils une place ? Telle est la question que l’on peut se poser en lisant le tweet qu’Emmanuel MACRON,  président de la République, a envoyé le 25 novembre 2018, au soir du deuxième samedi consécutif de manifestation des « gilets jaunes » sur les Champs-Élysées à Paris, et dans toute la France.

« Honte à ceux… » : l’anaphore de la honte d’Emmanuel Macron, président de la République.Tweet, 24 novembre 2018, 10 : 17.

LA HONTE EST-ELLE UNE MALADIE CULTURELLE ?

Comment définir la honte ? Le dictionnaire du Trésor de la langue française (TLF) en donne la définition suivante. « Honte. Effet d’opprobre entraîné par un fait, une action transgressant une norme éthique ou une convenance (d’un groupe social, d’une société) ou par une action jugée avilissante par rapport à la norme (d’un groupe social, d’une société). »

L’anthropologue américaine Ruth BENEDICT (1887-1948) a publié en 1948 une étude intitulée The Chrysanthemum and the Sword (Le Chrysanthème et le sabre) portant sur le Japon. (1) Elle relève qu’il existe au sein de la société nippone une très forte contrainte morale : ne pas perdre la face et ne pas succomber à la honte.

Elle décrit une société où « chacun est à sa place », où l’ordre et la hiérarchie sont respectés dans le plus petit détail. Les comportements de chaque individu sont précisément fixés, pris dès la naissance dans un réseau de dettes mutuelles. Tout ce que quelqu’un accepte de la part de l’autre fait dette.

La vertu commence avec le remboursement de la dette que l’on doit à sa famille, à la société et à la nation. Le caractère de ces obligations est absolu et les individus doivent s’y soumettre. Tout ce qui fait perdre la face, ou affecte l’honneur, est un affront qui plonge celui qui le subit dans une honte : celle-ci exige un effacement et une réparation. Si l’affront n’est pas lavé, ou si la dette n’est pas payée, il n’y a pas d’autre solution que le suicide.

Au Japon, la honte est donc, aussi bien d’un point de vue anthropologique que d’un point de vue psychanalytique, une affaire sérieuse.

LA HONTE EST UNE RÉTENTION

Revenons en France. Que peut vouloir dire Emmanuel MACRON lorsqu’il parle de honte ? Une confidence ? Les agissements d’individus portant des gilets jaunes m’inspirent de la honte. Un appel collectif à ceux qui partagent ses idées ? Il faut faire honte aux manifestants. Une interpellation individuelle ? Vous n’avez pas honte ?

PLATON, dans La République, note que « la honte, au même titre que la colère, trouve son siège dans le thumos, cet intermédiaire entre les passions et la raison ». (2) La honte est-elle une passion ou une raison ?
Dans les Dialogues, la honte apparaît comme une disposition psychique individuelle primitive qui consiste à «  retenir » ceux qui déchirent la cité en étant à l’origine de la guerre civile et du chaos social. Toute une tradition, philosophique et religieuse, met la honte au cœur d’un dispositif que l’on qualifie de katéchontique. (3)

Le mot nécessite une explication. En grec, le katechon (du grec : τὸ κατέχον, « ce qui retient », ou κατέχων, « celui qui retient ») est un concept biblique (2 Thessaloniciens 2 :6-7) qui est devenu une notion de philosophie politique.

2 Thessaloniciens 2 : 6-7. 6 Et vous savez ce qui le retient maintenant, afin qu’il soit révélé lorsque son temps sera venu. 7 Car le mystère de l’anarchie est déjà à l’œuvre, mais jusqu’à ce que celui qui la retient soit retiré. (4)

La suite de cette deuxième Épître de saint Paul aux Thessaloniciens  évoque (pour la traduction que nous suivons ici), le « travail de Satan qui utilise tout pouvoir, tout signe, toute merveille menteuse et toute sorte de supercherie », ceux « qui refusent d’aimer la vérité », ceux « qui croient ce qui est faux », et enfin la juste condamnation de ceux « qui ont pris plaisir à l’injustice ». (5) Autant d’évocations aux  résonances troublantes lorsqu’on les applique au débat politique.

LE KATECHON ET LE TWEET

Pour Paul VIRNO, philosophe italien, le katechon se situe dans une double configuration :

  • 1. celle de la capacité humaine d’utiliser le langage : ce qui permet de concevoir la négation de quelque chose et qui permet la conceptualisation de quelque chose qui peut être autre que ce qu’il est.
  • 2. celle de comportement bio-anthropologique des humains, en tant qu’ «animaux sociaux », qui permet aux gens de savoir suivre des règles sans avoir besoin d’une règle pour dire comment suivre une règle, puis d’une règle pour dire comment suivre cette règle, et ainsi de suite à l’infini… Un principe qui fait penser au fonctionnement complexe des administrations et des bureaucraties où la règle n’est rien sans la règle de la régle…

1. On peut se servir du premier principe de négation pour analyser dans l’espace public, par exemple, les cas de neutralisation par contradiction, les « effet pervers » (pour une mesure sociale, lorsque l’effet produit est l’inverse du but poursuivi), les inventaires de promesses électorales/bilan de mandat..
2. De même pour le second principe des règles des règles pour se pencher, par exemple, sur le sort des lois votées, inapplicables parce sans décret d’application, ou bien tout simplement inapplicables parce qu’inutiles, ou encore inappliquées faute de moyens…

La honte, dans un cadre politique, n’est jamais invoquée sans raison. Il y a un lien signifiant entre le fait de « se retenir » et celui de « se lâcher ». Wolfgang DRESHSLER – professeur de gouvernance à l’université de Talinn (Estonie) – et Vasilis KOSTAKIS – professeur de gouvernance à l’université de Harvard – interprètent le katechon comme une loi qui, dans le développement technologique contemporain, remplit en même temps deux fonctions : il « limite les dangers immédiats et empêche la société électronique ultime ». Ces auteurs font un étonnant lien entre le katechon et les moyens de communication numérique, les réseaux sociaux, Facebook, Tweeter… La rétention est une façon de ralentir l’inexorable fuite en avant vers le numérique totalitaire. Et pour ce faire, il est pour le moins paradoxal qu’Emmanuel MACRON emprunte précisément la voie numérique de Tweeter.

Emmanuel MACRON, président de la République au Congrès de l’Association des maires de France (AMF), Paris, Porte de Versailles, 23 novembre 2017. © Photographie de Bernard MÉRIGOT, 2017.

L’ANAPHORE DE LA HONTE

Le moyen d’expression politique est nouveau : il est désormais dans l’ordre des choses que les responsables politiques usent – et de ce fait, soient amenés à abuser – des réseaux sociaux. Les présidents des États-Unis Barack OBAMA (2008-2012 et 2012-2016) et Donald TRUMP (élu en 2016) ont inauguré cette pratique. Le président Emmanuel MACRON a fait le choix de Twitter pour s’exprimer le samedi 24 novembre 2018, au soir de la manifestation des « Gilets jaunes » sur les Champs-Élysées à Paris.

« Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur professionnalisme». Cette première phrase fait partie des « lieux communs » des discours politiques. D’où vient cette habitude, pour le moindre responsable politique, de passer son temps à féliciter les fonctionnaires qui font leur travail ? C’est comme si on félicitait tous les jours le boulanger qui fait bien son pain, le chirurgien qui fait bien son opération, le conducteur qui conduit bien son bus, le maçon qui fait bien son mur…
L’expression est peut-être sincère (ayons une pensée reconnaissante à l’égard des pompiers, des infirmières, des médecins, par exemple). Mais elle est aussi calculée. La surenchère permanente en matière de compliments est une façon pour le pouvoir politique de réaffirmer son autorité à l’égard de fonctionnaires qui dépendent de lui. La preuve : il n’écrit pas les (forces de l’ordre), mais nos (forces de l’ordre), soulignant une relation d’appartenance, voire de familiarité.

« Honte à ceux qui les ont agressé. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus.». La honte, ici trois fois répétée, à un nom : l’anaphore, c’est-à-dire la répétition d’un même mot en tête de plusieurs phrase pour obtenir un effet de renforcement et de symétrie.

FAIRE HONTE AUX AUTRES

Pour le psychiatre et psychanalyste Serge TISSERON, il y a un autre mode d’adaptation qu’il qualifie de catastrophique de la honte : c’est de faire honte aux autres. « Lorsque, dans une famille, une organisation syndicale ou politique, quelqu’un fait honte aux autres, vous pouvez être certain que c’est quelqu’un qui a vécu une expérience de honte importante et qui tente de se la cacher à lui-même. En règle générale, la honte est un procédé utilisé par les parents pour imposer leur autorité et c’est également un procédé utilisé dans de nombreuses organisations politiques, syndicales ou professionnelles pour imposer le pouvoir du chef sur les subalternes. C’est un moyen très puissant d’assujettissement. » (6)

L’AFFAIBLISSEMENT DE LA CHOSE PUBLIQUE

On constate que le président de la République, les membres du Gouvernement, et les parlementaires de la majorité invoquent chaque jour – de façon répétitive et stéréotypée – les valeurs de la République ou de la démocratie. Alors que les principes de la pratique politique devraient constituer – après tout – une expérience naturelle, quotidienne et silencieuse, le cadre d’exercice de la chose publique comme étant une chose évidente. Sinon, pourquoi est-il besoin de le rappeler sans cesse ? Les citoyens douteraient-ils de leur mise en application ? Ces principes se trouveraient-ils chaque jour limités, contraints, réduits ?
Pour Alain SUPPIOT et Mireille DELMAS-MARTY, l’omniprésence des déclarations de réarfirmation dans le champ politique, comme dans le champ économique, sont le signe d’une crise juridique de la responsabilité. « L’invocation à tout propos des valeurs de la République ou de la démocratie est un symptôme de leur affaiblissement », écrivent-ils. (7) Il est un fait : la République et la démocratie ne vont plus de soi. Elles sont devenues contradictoires à elles-même. Comme dans le cas des maladies auto-immunes où le corps humain combat ses propres cellules comme si elles étaient des cellules hostiles et invasives.

LE NOUVEAU PARADOXE POLITIQUE

La politique existe de moins en moins. Elle est remplacée de plus en plus par la communication politique qui n’en est qu’un produit dérivé.

L’homme politique est convaincu que plus il communique, plus il fait de la politique. C’est l’inverse qui se produit. Il parle trop. Dans son rapport aux citoyens, il est devenu prisonnier de l’information continue des télévisions, des radios et des réseaux sociaux, illustrant chaque jour par de trop longues prises de parole cet étrange paradoxe : ne pas dire ce que l’on attend qu’il dise, et dire ce que l’on n’a pas envie d’entendre.

En ce mois de novembre 2018, c’est précisément ce qu’expriment – entre autres choses – les « Gilets jaunes ».

Bernard MÉRIGOT

RÉFÉRENCES
1. BENEDICT Ruth,
The Chrysanthemum and the Sword (Le Chrysanthème et le sabre), 1938. Réédition Mariner Books, 2006, 336 p. (ISBN 978-0618619597).
2. PILOTE Guillaume
, « Honte et réfutation chez Platon », Phares, 2013, Université d’Ottawa, p. 185. http://revuephares.com/wp-content/uploads/2013/09/Phares-X-12-Guillaume-Pilote.pdf
3. CHRISTIAS
Panagiotis, « Précis katéchontique : la honte comme sentiment politique », Pensée plurielle, 2017/1 (n° 44), p. 11-24. DOI : 10.3917/pp.044.0011. URL : https://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2017-1.htm-page-11.htm
4.
Citer la Bible confronte inévitablement au choix de la traduction utilisée. Aucune  traduction n’est ni parfaite, ni indiscutable. Toutes ont leurs qualités et leurs défauts. Ce qui importe dans une lecture critique, est de reconnaître le droit à l’existence de chacune d’elle comme porteuse  d’un sens possible que l’on est en droit, bien évidemment, de discuter.
5.
La suite du texte est le suivant : « 8 Et alors, l’incrédule sera révélé, que le Seigneur Jésus détruira du souffle de sa bouche, l’anéantissant par la manifestation de sa venue. 9 La venue de celui qui ne respecte pas la loi est évidente dans le travail de Satan, qui utilise tout pouvoir, tout signe, toute merveille menteuse, 10 et toute sorte de supercherie pour ceux qui périssent, parce qu’ils refusent d’aimer la vérité et sont sauvés. Pour cette raison, Dieu leur envoie une puissante illusion, les amenant à croire ce qui est faux 12, de sorte que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité mais qui ont pris plaisir à l’injustice soient condamnés. »
6. TISSERON
Serge, « De la honte qui tue à la honte qui sauve », Le Coq-héron, 2006/1 (no184), p. 18-31. DOI : 10.3917/cohe.184.31. URL :  https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1.htm-page-18.htm
7. SUPIOT Alain et DELMAS Mireille,
Prendre la Responsabilité au sérieux, PUF, 2015. Colloque « Etat social et mondialisation. Analyse juridique et solidarités » organisé par la Collège de France, 11-12 juin 2015.

Sur le Katechon, la politique et le numérique :
BATES David
, « Le Katechon et le concept de politique cybernétique », Conférence donnée le 23 août 2017, Ars Industrialis / Académie de Philosophie. Youtube, 27 : 10

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • « Honte à ceux… » : l’anaphore de la honte d’Emmanuel Macron, président de la République. Tweet, 24 novembre 2018, 10 : 17.
  • Emmanuel MACRON, président de la République au Congrès de l’Association des maires de France (AMF), Paris, Porte de Versailles, 23 novembre 2017. © Photographie de Bernard MÉRIGOT, 2017.

HISTORIQUE DE L’ARTICLE
28/11/2018 13:56. Recherche. Google : Macron/Anthropologie/Moins de 24 heures/Images,
Résultat. Page 1, n°2 et n°4

DOCUMENT

MACRON, L’INDIFFÉRENCE ÉLYSÉENNE
Extrait

Honte certes, pourquoi pas, à la suite des violences, des affrontements et de cette atmosphère d’émeute durant quelques heures, surtout sur les Champs-Élysées.
Difficile de le contredire en effet quand il remercie « les forces de l’ordre pour leur courage et leur détermination » et dit sa « honte à ceux qui les ont agressées… à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes, à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République ».
Comme cette dernière phrase serait belle si elle était juste et que la République ne cesse pas d’être meurtrie par des violences de toutes sortes contre lesquelles, quotidiennes ou exceptionnelles, l’État ne montre que son impuissance !
« Honte » assurément à l’égard de ceux qu’il a visés par sa dénonciation mais, au-delà de l’opprobre ainsi jeté, qui peut être fier de son comportement, de son verbe et de ses actions depuis que les Gilets jaunes ont fait irruption dans notre espace démocratique, contre toutes les structures partisanes et syndicales, à cause initialement d’une hausse des carburants aggravant le gouffre entre Paris et la province, entre ceux qui pourront toujours circuler à leur aise et la majorité ayant besoin d’une voiture pour aller travailler, entre les privilégiés et les modestes ?
« Honte », c’est sûr, mais qui dans ce désastre aurait l’impudence de s’épargner ?
« Honte » peut-être, mais le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, pour ce qui les concerne, peuvent-ils se féliciter de l’image qu’ils ont donnée et de la posture qu’ils ont adoptée ?
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
BILGER Philippe,
« Macron l’indifférence élyséenne », Contrepoint, 26 novembre 2018.

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COMMENTAIRE

Jean-Pierre MARTIN, 28 novembre 2018

Emmanuel MACRON est fatigué. La France est fatiguée. « L’anthropologie macronienne ne connait que des héros ». Ils ont tous une caractéristique : ils paraissent ne jamais être fatigués.

Pourtant il existe une fatigue qui est de nature politique. Celui qui prétend ne dormir que quatre heures par nuit envoie un message très clair : il est dans l’ordre des choses qu’une prochaine réforme diminue la durée du temps de sommeil. Pour une raison simple. Comme l’explique Jonathan CRARY, le capitalisme a décidé d’en finir avec la nuit, exactement avec la scission entre le jour et la nuit.  Pour lui « Dégager du temps de repos et de régénération humaine coûte à présent tout simplement trop cher pour être encore structurellement possible au sein du capitalisme contemporain ».

L’extension du jour sur la nuit signifie une extension du capital exploitable. Les ordinateurs, les tablettes et les téléphones portables en sont les outils : tout le monde est joignable à tout moment où qu’il se trouve. C’est la face obscure du télétravail qui s’insinue dans la vie et qui oblige à être constamment « en veille », sollicité par un mail, un SMS, un tweet, une photo… et d’y répondre.

Emmanuel MACRON est un représentant politique de la nouvelle fatigue mondialisée qu’il est en train de mettre en place.

ERNER Guillaume, « La Fatigue d’Emmanuel Macron, France Culture, 31 octobre 2018. https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-par-guillaume-erner-du-mercredi-31-octobre-2018
Guillaume ERNER, producteur des « Matins de France Culture », est docteur en sociologie.

CRARY Johnatan, 24/7. Late Capitalism and the Ends of Sleep, Zones, 2013, 140 p. (ISBN 978-2355220661)
CRARY Johnatan,
Le Capitalisme à l’assaut du sommeil, Paris La Découverte, 2014, 144 p.

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La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°328, lundi 26 novembre 2018

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