Histoire et mémoire. Jubilé 2017 Napoléon à Rueil-Malmaison : une tradition réinventée

LA LETTRE DU LUNDI DE MIEUX ABORDER L’AVENIR, n°266, lundi 18 septembre 2017

Que sont les évènements historiques ? Des faits qui sont attestés par des témoignages et par des documents et dont une trace demeure, qu’elle soit matérielle ou immatérielle. Ils marquent à la fois le temps – que ce soit celui qui est vécu ou bien celui qui est reconstitué – ainsi que les lieux où ils se sont produits. Dans le cas de Napoléon Bonaparte (1769-1821), l’homme d’État et chef de guerre a produit une double inscription – majeure – à la fois temporelle et territoriale.
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inscription temporelle, principalement de 1799 à 1815.
inscription territoriale, en Europe, de la France à la Russie. Sans oublier l’Égypte, dès 1798.
Tous ces lieux, constituent les étapes d’un itinéraire. Ils sont, en retour, marqués par une identité napoléonienne plurielle.

Napoléon et Joséphine, Jubilé impérial, 23-24 septembre 2017, Rueil-Malmaison.

Que ce soit le Château de Malmaison où Napoléon Bonaparte et Joséphine de Beauharnais ont demeuré, le château de la petite Malmaison, l’église Saint-Pierre, dernière résidence de l’Impératrice et de sa fille Hortense… la ville de Rueil-Malmaison, située à huit kilomètres à l’ouest de Paris, garde à la fois des monuments, des sites et  des souvenirs du 1er Empire.

LES RUPTURES DE L’OUBLI

Ce que l’on nomme l’identité historique d’un lieu à l’égard des événements qui s’y sont produits, c’est-à-dire cette forme particulière d’attachement à l’égard de fragments de mémoire collective concernant un territoire donné, ne saurait être une vertu automatique et obligatoire. Combien de lieux ont manifesté – et continuent de manifester – une indifférence soutenue, un silence tenace ou une extrême pudeur à l’égard de leur passé ? Pourquoi de tels refoulements ?  Parce que la mémoire des lieux est d’abord une pratique sociale. C’est une raison d’être attentif non seulement à l’oubli, mais plus particulièrement aux ruptures de l’oubli et aux formes qu’elles prennent. Ce n’est pas au bruit que l’on doit porter attention, mais au silence qui cesse.

« En 2012 a débuté la grande aventure culturelle et populaire du Jubilé Impérial de Napoléon et Joséphine qui a permis à Rueil-Malmaison de renouer avec son passé impérial. » rappelle Patrick OLLIER, maire de Rueil-Malmaison (1). Ce qu’il qualifie lui même de « manifestation touristique » – mais le tourisme est une «mémoire en acte» concernant un paysage, un site, un monument, une empreinte – fut une grande réussite populaire, puisque selon les organisateurs plus de 60 000 visiteurs y furent accueillis. Elle fut suivie en 2014 d’une seconde édition lors des Journées Européennes du Patrimoine.

L’année 2017 propose 150 animations en centre-ville relatant la vie quotidienne sous l’Empire, la vie à la cour impériale au Château de Vertmont, avec la présentation de nombreux tableaux vivants et un bivouac d’Empire au Parc de Bois-Préau, rassemblant plus de 700 soldats. Bref, des reconstitutions historiques, des animations, des défilés, des fanfares… Interrogeons nous sur qui déplace et qui rassemble.

La Malmaison. Illustration extraite du Cours d’histoire Histoire contemporaine (1789-1848), classe de première de H. GAILLARD et ROMAN D’AMAT, Librairie Hatier, 1928, p. 279. Coll. CAD/SM.

« La vie privée de Bonaparte était simple. Il avait, avant de partir pour la campagne d’Italie, épousé une jeune veuve créole célèbre par sa beauté, Joséphine de Beauharnais. Aux Tuileries où à la Malmaison, maison de campagne située à trois lieues de Paris, que Joséphine avait achetée en 1798, il menait auprès de sa femme, de la famille de celle-ci, et de quelques commensaux de choix, une existence toute bourgeoise.» (p. 269) (2)

INVENTION ET RÉINVENTION
DES TRADITIONS

Une « tradition inventée » (Invented tradition, en anglais), est un concept proposé par Eric HOBSBAWM (1917-2012), professeur d’histoire à la British Academy de Londres, pour désigner notamment des traditions culturelles locales qui ont été forgées à une époque récente alors qu’elles semblent ou se prétendent comme étant anciennes.

Quelles sont les caractéristiques des « traditions inventées » ?

  • elles possèdent un bagage symbolique.
  • elles ne sont jamais d’une façon complètes, ni de pures répétitions, ni des inventions totales.
  • elles ont une fonction de légitimation en renvoyant au passé.
  • elles se développent habituellement dans des lieux de mémoire, réel ou imaginaire.

Ces « Invented traditions » apparaissent souvent dans des périodes de doute des collectivités et des sociétés. C’est ce que l’on qualifie souvent, d’une façon confuse, une « recherche d’identité ». Elles se développent dans des lieux de mémoire, qu’ils soient réels ou imaginaires. Elles sont précieuses pour analyser les utilisations politiques (polis signifie cité en grec) de la mémoire et des commémorations.

« [Les traditions inventées] appartiennent à trois catégories :

  • celles qui établissent ou symbolisent la cohésion sociale ou l’appartenance à des groupes, des communautés réelles ou artificielles,
  • celles qui établissent ou légitiment des institutions, des statuts ou des relations d’autorité,
  • celles dont le but principal [est] la socialisation, l’inculcation des croyances, des systèmes de valeur et des codes de conduite. » (3)

L’ « ARS MEMORIAE » EST UN ITINÉRAIRE

Il existe un « ars memoriae », un art de la mémoire. Pour CICERON il repose sur la fabrication d’un système de lieux et d’images qui sont mis en relations par un « itinerarium », c’est-à-dire un itinéraire, une carte de voyage.

Chaque lieu se trouve associé à une image-souvenir qui fonctionne comme une sorte de « madeleine de Proust » qui enclenche la réminiscence, la reviviscence du souvenir. Leur succession, ainsi que la distance qui existe entre chacun d’eux, créent un système des lieux et permet une mémorisation. « Cette mémoire, composée à l’égale d’une carte, forme un savoir qui unit intimement espace et temps », note Nicolas VERDIER. (4)

IMAGINAIRE DES LIEUX
OU IMAGINAIRE DES FAITS ?

Cette association de l’espace et du temps s’étend aux savoirs collectifs, au-delà de la mémoire personnelle, pour s’épanouir à la fois sous le regard de l’histoire et sous celui de la géographie. Face à l’accumulation des données, la géographie est « l’œil et la lumière » de l’histoire et en permet la compréhension.

VALLEMONT écrit en 1696 dans ses Éléments de l’Histoire  :

« Il y a bien de la différence entre un homme, qui a lu simplement l’histoire d’Alexandre, et un autre qui l’a étudiée avec une carte de géographie devant ses yeux. Le premier ne saurait avoir qu’une idée très imparfaite de ce grand conquérant ; au lieu que l’autre, en suivant sur la carte ce Prince dans ses conquêtes, devient comme le témoin de toute cette expédition la plus glorieuse qui ait été marquée dans l’histoire ». (5)

L’Europe de Napoléon. Carte extraite du site de la Fédération européenne des cités napoléoniennes. http://www.napoleoncities.eu/index.php?article_id=163&clang=1

Le sujet est éminemment sérieux et important. C’est à une anthropologie des commémorations historiques  populaires qu’il convient de rattacher ce Jubilé impérial de 2017, qui par essence appartient aux évènements qui continuent les évènements passés.

RÉFÉRENCES

1. COMMUNE DE RUEIL-MALMAISON, « Napoléon et Joséphine, Jubilé impérial, 23-24 septembre 2017 », Rueil-Malmaison. http://www.jubileimperial.fr/

2. GAILLARD H. et ROMAN D’AMAT,
Cours d’histoire Histoire contemporaine (1789-1848), classe de première, Librairie Hatier, 1928, p. 279.

3. HOBSBAWM Eric, « Inventer des traditions », Enquête 2, 1995, p. 171-189. Traduction d’André MARY, Karim FGOUL et Jean BOUTIER. https://enquete.revues.org/319

4. VERDIER Nicolas, « La mémoire des lieux. Entre espaces de l’histoire et territoires de la géographie », in TAKACS Adam, Mémoire. Contre mémoire. Pratique historique, Equiter, 2009, p.103-122. https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00418709/document

5. VALLEMONT, Eléments de l’histoire, ou ce qu’il faut savoir de chronologie, de géographie, de blason, etc., avant que de lire l’histoire particulière, Paris, 1696, livre 1 chap. 2.

Frise du temps de Napoléon. Extrait de Histoire de France, cours moyen 1ère et 2e année d’Ernest LAVISSE, Armand Colin, 1856, p. 166.

DOCUMENT

Articles concernant l’histoire napoléonienne en ligne sur http://www.savignyavenir.fr

La Lettre du lundi de Mieux Aborder l’Avenir
n°266, lundi 18 septembre 2017

DOCUMENT

Le compte rendu publié par Béatrice de ROCHEBOUËT est intéressant parce qu’il rend compte du Jubilé napoléonien dans son développement simultané sur plusieurs plans. A partir de personnages historiques qui ont un lien avec le lieu de Rueil-Malmaison, plusieurs investissements se mêlent, portant sur leurs représentations réelles et imaginaires. Ils existent de deux façons, par ce qu’ils ont été et ce qui sont aujourd’hui.
Histoire-spectacle, histoire-jeu, histoire associative et bénévole, histoire professionnelle, histoire-interprétation. Et histoire, objet d’appropriations des uns et des autres, des uns contre les autres. Où passent les lignes de partage ? Qu’est-ce qui sépare les uns des autres ?

À RUEIL-MALMAISON,
UN TROISIÈME JUBILÉ TOUJOURS AUSSI IMPÉRIAL

Donné au château de Ver-Mont, le dîner du «Bal de l’impératrice» a ouvert l’événement qui se déroule jusqu’à dimanche soir, 23 septembre, partout dans la ville, avec des reconstitutions, des fanfares et multiples animations. Ce 3e Jubilé impérial est comme de vieilles retrouvailles. Avec Napoléon et Joséphine. L’empereur et l’impératrice. C’est comme si le temps était resté figé dans un Empire qui étonne toujours par le faste de sa cour, la droiture de ses soldats, la magnificence de ses costumes. On y revient avec bonheur. On se laisse prendre au jeu. Et ça marche…
Pour ouvrir les festivités, les 22 et 23 septembre 2017, l’ancien ministre Patrick Ollier, maire de Rueil Malmaison, a ouvert le «bal de l’impératrice», la veille, sous la verrière campée en contrebas du Château de Vert-Mont, dans le Parc du Bois-Préau. A 20h, quelque 250 VIP arrivés en calèche – robe à taille haute et au décolleté carré pour les dames, gilet court et culotte s’arrêtant sous le genou pour les messieurs – attendait sur le tapis rouge Napoléon et sa belle pour clamer «Vive l’empereur». La tradition est toujours là. Bien ancrée dans les cœurs des inconditionnels de l’empire !
Bonaparte-Schneider et Joséphine-Barreto
Pour ce dîner de gala donné au château de Vert-Mont (propriété de la fondation Tuck en charge de la recherche dans les domaines des hydrocarbures et de la pétrochimie), le couple vedette n’avait pas pris une ride. Sous son bicorne, l’Américain Mark Schneider – silhouette ramassée de 1m 68, la même taille que Napoléon au centimètre près ! – a fait son entrée en fanfare. Il parle dans un français parfait. Depuis que Frank Samson a «abdiqué» après avoir fait toutes les reconstitutions du bicentenaire de la bataille de Waterloo en juin 2015, ce dernier a la voie royale pour être dans les bottes du Grand Napoléon. Jusque-là, Mark Schneider, deuxième sosie officiel, était surtout cantonné à représenter le jeune Napoléon Bonaparte.
Le regard fier, ce dernier entra au bras de l’Italienne Cristina Barreto, – même rondeur de visage et sourire énigmatique que Joséphine! –  dans sa robe de satin blanc crème avec sa longue traîne brodée de centaines de papillons aux fils d’or. Cet autre sosie de l’impératrice, connue pour avoir une des plus belles garde-robe empire, succède à Catherine Delbarre qui jouait le rôle dans le dernier Jubilé en 2014. Toute la soirée, elle n’a pas quitté la main de son empereur, sous le regard vigilent de son mari, en tenue de 9ème régiment d’infanterie légère…
Protocole oblige ! Célébrée en musique dans un parterre d’invités sommés de se lever, l’arrivée du couple mythique fut précédée par celle des différentes maisons impériales : le tsar Alexandre et sa sœur, la grande duchesse de Russie, sa Majesté le roi et la reine de Prusse, le roi de Saxe, la directrice de la maison d’éducation de la légion d’honneur, la reine Hortense…. Ce fut un ballet de velours bleu et rouge, de soies pâles, de fines dentelles. «À cette époque, la France était riche», s’exclama Pierre-Jean Chalençon, l’humeur toujours aussi festive et le verbe plein d’humour. Ce collectionneur tout feu tout flamme qui a réalisé son rêve d’empire en achetant le Palais Vivienne près de la Bourse, pour y faire des fêtes à la gloire de son empereur, a vendu l’an dernier une partie de ses trésors chez Me Jean-Pierre Osenat. Mais le virus de la collectionnite l’a repris. Son dernier achat? Une tasse au décor fleuri du service de l’Élysée commandée par Joséphine, dans laquelle il va désormais boire son thé chaque matin. «C’est la seule connue à ce jour sur le marché, explique Chalençon, fier d’annoncer qu’il vient de signer une nouvelle série d’expositions, avec les pièces de sa collection, dans plusieurs villes de Chine…
80.000 visiteurs attendus cette année
Avant de déguster la terrine de foie gras aux pommes façon Cambacérès et la volaille de l’ancenis aux écrevisses sauvages, Patrick Ollier a remercié -, dans un discours, selon lui, «très républicain, n’en déplaise à l’empereur!»-, les reconstitueurs venus d’Europe qui se mettent en scène avec une générosité et une fidélité historique irréprochable. Mais aussi les maires des quinze villes jumelles de Rueil-Malmaison portant le titre de ville impériale avec leur délégation – notamment ceux en costume traditionnel du Japon – ainsi que les mécènes sans lesquels ce 3ème Jubilé ne pourrait avoir lieu.
«Si nous sommes là ce soir, c’est grâce aux 50 entreprises qui apportent 1,2 million d’euros à la ville qui elle n’apporte rien, a précisé Patrick Ollier. Je redis devant les membres du Conseil municipal que si ce Jubilé avait coûté plus de 10% à la ville de Rueil, je l’aurais annulé. Or, cette année, il y a eu 100% de financement extérieur. Et la région île de France, grâce à Nathalie Pécresse, a apporté 200.000 euros», a-t-il ajouté.
La crédibilité de cette manifestation qui a attiré plus de 75.000 visiteurs l’an dernier ( cette année, elle devrait franchir la barre des 80.000, voire plus!) tient à un comité scientifique d’une grande rigueur présidé par Bernard Chevallier, conservateur honoraire des châteaux de Malmaison et Bois-Préau et l’ensemble de ses membres dont l’écrivain Dimitri Casali connu pour son opéra rock sur Napoléon et le jeune David Chanteranne, historien et secrétaire de rédaction de Napoléon Ier, le magazine du Consulat et de l’Empire. Ce dernier a écrit le très beau texte de la reconstitution du Traité de Tilsit (mise en scène Jean-Paul Burron) dont le 210e anniversaire de sa signature est célébré sur l’étang de Saint-Cucufa (2ème représentation ce dimanche à 15 heures). Le Général Marbot et le vélite Barrès (grand-père de Maurice Barrès) commentent ce traité historique qui a été rédigé en secret, le 7 juillet 1807, par le tsar Alexandre 1er et Napoléon, lors d’une rencontre sur un radeau au milieu du Niémen.
Dans cette soirée au casting impérial, il y avait plusieurs absents. Pas un membre de la fondation Napoléon ni du musée de la Malmaison, dont son nouveau directeur, Amory Lefébure habite pourtant à deux pas, n’était là. Il est regrettable qu’aucun d’eux n’ait, par leur présence, accordé leur soutien à cet événement qui, outre faire la renommée d’une ville et marcher son économie, grandit l’histoire. Mais, comme par magie, ces petites querelles d’empire ont eu vite fait d’être oubliées quand le feu d’artifice illumina le parc où l’ombre de la belle créole aux amours déçus rôde encore…
RÉFÉRENCE
« À Rueil-Malmaison, un troisième Jubilé toujours aussi impérial », Le Figaro, 24 septembre 2017, Article de Béatrice de Rochebouët. http://www.lefigaro.fr/culture/2017/09/24/03004-20170924ARTFIG00058–rueil-malmaison-un-troisieme-jubile-toujours-aussi-imperial.php

COMMENTAIRE du 22 septembre 2017

  • « Napoléon et Joséphine. 3e Jubilé impérial, 23 et 24 septembre 2017 », Supplément au journal Le Parisien, 22 septembre 2017, 4 p.
  • « Jubilez avec Napoléon. Près de 100 000 visiteurs sont attendus dans les Hauts-de-Seine ce week-end pour la 3e édition du jubilé impérial », Le Parisien, 22 septembre 2017, p. VIII. Article d’Émeline COLLET.

COMMENTAIRE du 24 septembre 2017

  • « Grognard un jour, grognard toujours. Patrimoine. Près de 1 200 soldats, cavaliers ou musiciens de l’Empire se sont retrouvés ce Week-end pour le Jubilé impérial de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) », Le Parisien, dimanche 24 septembre 2017, p. 29. Article de Christophe LEVENT.
  • « Je suis Napoléon, Mark Scheider, historien-acteur », Le Parisien, dimanche 24 septembre 2017, p. 29. Article de Christophe LEVENT.

COMMENTAIRE du 25 septembre 2017

De Napoléon Ier à Napoléon III.  Sur l’histoire et les variations du monogramme « N », on admirera le travail de Maximilien-Ferdinand MÉRIGOT (1822-1892), artiste de la Manufacture de Sèvres, auteur du modèle célèbre d’ « Assiette au monogramme Napoléon III ».

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Assiette au monogramme Napoléon III » de Maximilien-Ferdinand MÉRIGOT (1822-1892), peintre sur porcelaine de la manufacture de Sèvres. Photographie de la Réunion des musées nationaux.

Mention du présent article : http//www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
BNF. Dépôt légal du numérique, 2017

 

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