Savigny-sur-Orge. Décodage type d’un tract électoral (Éric Mehlhorn, candidat UMP)

OBSERVATOIRE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES 2014 (n°9)

DÉCODAGE

CONTEXTE. Il n’existe pas de campagne pour des élections municipales sans que les candidats éditent des tracts et les distribuent dans les boîtes à lettres des habitants de la commune. Ces tracts sont une composante essentielle de la vie démocratique locale et méritent de faire l’objet d’une lecture critique. (1)
ENJEUX.
Quels sont les mots employés dans ces tracts ? Que disent-t-ils ? Que taisent-ils ? Que révèlent les photographies ? Autant de questions essentielles sur des pratiques qui appartiennent à une discipline dont on parle peu et qui relèvent des « technologies démocratiques ». Sont-elles des pratiques artisanales ou bien des pratiques industrielles? Sont-elles individualisées et sincères ou bien sont-elles collectivisées et  fabriquées ?

ANALYSER LES TEXTES
QUE LA POLITIQUE INSPIRE

« Pour s’initier à la vie politique française, il faut connaître les partis en présence, leur histoire, leurs chefs, leurs programmes. Mais il faut également chercher à découvrir une orientation politique au style des textes que la politique inspire », écrit Christian GARAUD. Il poursuit en posant une série de questions. Comment distinguer la droite de la gauche ? Comment distinguer une certaine droite ? Comment distinguer une certaine gauche ? Tous les candidats s’adressent-ils aux électeurs de la même façon ? Comment essaient-ils de les influencer ? Quel est l’emploi des pronoms personnels, les modes et les temps des verbes ? Quel rôle le passé joue-t-il dans les tracts ? Quels sont les noms propres cités ? Quels sont les mots qui commencent par une majuscule ? Quels sont les mots présents ? Quels sont les mots sont absents ? (2)

 

Le 1er tract d’Éric MEHLHORN (UMP)
Candidat à l’élection municipale des 23 et 30 mars 2014
à Savigny-sur-Orge (Essonne)
Tract distribué le 10 décembre 2013, page 1 (3)

La photographie des candidats fait partie du discours politique. Elle mérite une analyse. La photographie du 1er tract d’Éric MEHLHORN fait penser aux peintures du mouvement de l’hyperréalisme. Le terme désigne un courant artistique américain des années 1950-1970 qui se caractérise par un réalisme quasiment photographique qui s’est développé à la suite d’Edward HOPPER et du Pop Art (« photorealism » ou « superrealism » en américain). L’hyperréalisme consiste en la reproduction à l’identique d’une image en peinture, tellement réaliste que le spectateur vient à se demander si la nature de l’œuvre artistique est une peinture ou une photographie. C’est le résultat auquel nous sommes confrontés en regardant la photographie d’Éric MEHLHORN (la netteté de la trame du tissus du veston, le lissé des cheveux, la précision du dessin de la cravate, les deux lampadaires dans le lointain, et ce ciel bleu avec ces nuages blancs, cotonneux, flous…).
Voila le résultat de l’abus des logiciels de retouche : une photographie plus vraie que la réalité, une réalité trop fabriquée ! Il en est de même pour l’abus des retouches du langage : il laisse entrevoir un discours manipulé.

Le 1er tract d’Éric MEHLHORN (UMP)
Candidat à l’élection municipale des 23 et 30 mars 2014
à Savigny-sur-Orge (Essonne)
Tract distribué le 10 décembre 2013, page 2 (3)

COMMENT DÉCODER
LE DISCOURS POLITIQUE ?

Comment décoder le sens profond d’un discours politique ? Stéphanie BAUDOT répond en proposant une démarche de compréhension et d’analyse du discours politique dans un contexte électoral en fixant quatre objectifs. (4).

  • fournir des outils de lecture fiables, respectant la pensée des auteurs (ou tout du moins ce qu’ils présentent comme telle)
    Exemple : « Savinien de naissance, je connais chaque quartier, chaque rue. C’est pourquoi je suis candidat à l’élection municipale de mars prochain. Cette candidature n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’un longue réflexion autant que d’une passion profondément ancrée pour notre ville ».
    Sommes-nous dans une évidence (la naissance, fruit du hasard…) ou dans une démonstration (le résultat d’une longue réflexion…) ? Pourquoi l’argument « naturel » est-il réfuté comme étant insuffisant ? Pourquoi convoquer l’aboutissement d’une délibération personnelle ? Et pourquoi « longue » ? Sinon, pour se démarquer d’autres candidats, notamment du maire en place, Laurence SPICHER-BERNIER, candidate (UDI) qui, elle, est née à Paris. Et pourquoi cette part égale entre réflexion et passion ?
  • offrir aux lecteurs des tracts la vision la plus claire possible des intentions des candidats pour les années à venir
    Exemple : « Accueil des plus jeunes, écoles, résidences pour nos aînés, mais aussi structures sportives et associatives seront un point majeur de mon mandat ».
    L’accumulation de plusieurs « points majeurs » dilue ce qui est annoncé comme « un » point majeur.
  • nommer les vrais acteurs mis en scène dans le discours politique
    Exemple : C’est pour cela que dès 2010, avec plusieurs élus, j’ai pris volontairement mes distances avec la majorité municipales à laquelle j’appartenais et me suis opposé aux hausses d’impôts ainsi qu’aux nombreux emprunts qui pèsent trop lourdement sur chacun d’ente nous ».
    On a l’impression de se trouver dans un monde innommé. Serait-il innommable, en application d’un interdit de citation ? Pourquoi le nom de l’actuelle maire, Laurence SPICHER-BERNIER (UDI), n’est-il pas cité par Éric MEHLHORN (UMP) ?
  • dire enfin quels sont leurs rôles, et quels sont les bénéficiaires du discours politique
    Exemple. « Pour mener à bien mes projets, je serai entouré d’une équipe de large rassemblement, forte de tous les quartiers, de toutes les générations, de toutes les couches sociales, de tous les talents ».
    Pourquoi « mes projets » ? Il ne s’agirait donc pas des projets des électeurs, mais de ceux du candidat. Le rôle de l’ « équipe de large rassemblement » serait là non pas pour élaborer un projet, mais uniquement « pour soutenir ». Nous ne sommes pas dans une dynamique de démocratie participative, mais dans la réaffirmation de la démocratie élective la plus classique, celle dans laquelle les projets vont du haut (l’élu, à savoir le maire, seul) vers le bas (l’électeur), sans passer par les autres élus (adjoints au maire, conseillers municipaux). Une démocratie élective sectorisée, puisqu’une quadruple parité est annoncée (quartiers, générations, couches sociales, talents).

LE « NOUS » N’EXISTE PAS
SEUL LE « JE » EXISTE

La candidature à l’élection municipale de Savigny-sur-Orge n’est pas une candidature individuelle mais une candidature collective de 39 personnes qui constituent une liste. On pourrait s’attendre à ce que la liste de l’UMP qui s’intitule « Le bon sens pour Savigny » tienne un discours politique dans lequel dominerait le « nous ». D’autant plus que la tête de liste écrit « Je serai entouré d’une équipe ». On constate que le « nous » n’existe pas. C’est le « je » d’Éric MEHLHORN, tête de liste, qui est omniprésent : en 35 lignes de texte, on compte 15 fois « je », soit une fois toutes les deux lignes.

  • J’agis avec conviction, dynamisme et détermination
  • Je connais chaque quartier, chaque rue
  • Je suis candidat à l’élection
  • Je suis candidat (si)
  • J’ai pour ambition
  • J’ai pris volontairement mes distances avec la majorité municipale
  • J’appartenais (à la majorité municipale)
  • Je me suis opposé à la majorité municipale
  • Je m’engage à faire de Savigny-sur-Orge une ville agréable
  • Je souhaite faire de la proximité une réalité
  • J’oeuvrerai aussi à redonner à Savigny-sur-Orge
  • Je m’engage enfin tout naturellement à être un élu exemplaire, tant dans le comportement que dans l’éthique, dans le respect de la démocratie
  • Je serai maire
  • Je serai entouré d’une équipe
  • Je mettrai toute mon énergie et mon expérience

MOI

Cette focalisation sur une seule personne, manifestée par la disparition du « nous » au profit du « je », se trouve confirmée par la signature. Ce n’est pas un « nous », collectif de 39 candidats, qui signent le tract. Ce n’est pas « moi pour nous ». C’est Éric MEHLHORN seul qui signe, et qui signe « Pour vous et avec vous ». La question politique qui se pose est de savoir si le pouvoir local peut échapper à la personnalisation grandissante pour s’engager dans un partage collectif.

LA FABRICATION DU DISCOURS POLITIQUE

Philippe GUIHENEUC remarquait que les « flyers » des candidats aux élections relevaient du marketing politique : pour avoir la certitude de gagner des voix, il faut respecter des règles de présentation. Il notait que la composition du texte « ressemble comme deux gouttes d’eau à la transposition sur le papier du déroulement d’une allocution dans une réunion politique : 1. Je me présente à la tribune (voilà ma photo), 2. Je présente mes arguments, 3. Je conclus comme je peux, 4. J’espère que les électeurs liront comme ils m’auraient écouté » (5). Coupez. Fin de séquence.

La publication d’un tract, pour symptomatique qu’elle soit, n’est pas en soit complétement significative. Elle s’inscrit dans une temporalité qui comprend les tracts déjà publiés par les autres candidats ainsi que les tracts à venir. Mêmes si les candidats s’en défendent, tous se précipitent sur la production de leurs adversaires. Ils se lisent entre eux, ils se répondent les uns les autres. Dans le cas présent, qui est celui d’un tract d’annonce de candidature, le problème est de savoir s’il ne contient pas déjà, en filigrane, les tracts suivants. Comme s’il y avait un « ADN politique » qui détermine les caractéristiques de cellules qui n’existent pas encore. Autrement dit : la prédictivité politique existe-t-elle ?

Dans le cas présent, lorsqu’on lit le tract signé par Éric MEHLHORN, on ne retrouve ni le conseiller général, ni l’ancien adjoint au maire, ni l’actuel conseiller municipal tel qu’on l’entend parler lors des séances du conseil général, du conseil municipal, des réunions. Il suffit de lire les comptes rendus des débats figurant au Registre des délibérations, notamment depuis 2008. On a l’impression qu’une autre voix parle, que quelqu’un d’autre est l’auteur de ce texte.

Les mots employés sont en nombre limité. Ils ont tous un « environnement » prédéterminé par le marketing électoral. A chaque mot : un adjectif, une expression… qui sont autant d’automatismes du langage politique. Ainsi, le mot « dépenses » ne peut pas être prononcé sans lui associer automatiquement « maîtrisées », « cadre de vie » avec « agréable », « homme » avec « de terrain », constituant un dictionnaire des idées reçues politiques. Nous relevons ici ce qui pour nous constitue une matrice (6). Un candidat peut-il s’en affranchir ? Peut-il s’adapter au débat ? Peut-il infléchir son discours ? Introduire de nouveaux mots ? Le « nous » remplacera-t-il le « je » ? Ou bien impose-t-il, quoi qu’il advienne, un modèle extérieur préexistant qu’il s’est approprié ? Autant de questions que les prochaines productions discursives nous révèleront.

LA MATRICE
DU DISCOURS POLITIQUE D’ÉRIC MEHLHORN

Accueil (des plus jeunes, point majeur de mon mandat)
Âges de la vie (cadre de vie agréable à tous les)
Ambition (j’ai pour ambition de redonner à la ville…)
Apaisée (faire de Savigny-sur-Orge une ville)
Atouts (nombreux)
Attentes (toujours mieux répondre à vos)
Avenir (de notre ville)
Avenir (mieux s’organiser pour l’)
Avenir (rendez-vous pour l’)
Cadre de vie (agréable)
Comportement (je m’engage à être un élu exemplaire dans mon)
Concertation (mener dans la concertation le mandat que vous m’aurez confié)
Confiance (si vous m’accordez votre)
Conviction (avec)
Couches sociales (une équipe de toutes les)
Décisions (peser sur toutes les décisions prises par la CALPE)
Démocratie (respect de la)
Démographie (en hausse constante)
Dépenses (maîtrisées)
Détermination (avec)
Dynamisme (avec)
Distances (j’ai pris mes)
Écoles (point majeur de mon mandat)
Écoute (être à votre)
Écoute (je serai à votre)
Élection (une élection n’est pas une exclusion)
Élu exemplaire (je m’engage à être un élu exemplaire)
Emprunts (nombreux, qui pèsent trop lourdement)
Énergie (je mettrai toute mon)
Équipe (je serai entouré d’une)
Éthique (je m’engage à être un élu exemplaire dans mon)
Exclusion (une élection n’est pas une exclusion)
Exclusivité (je serai le maire de tous sans)
Expérience (je mettrai toute mon)
Générations (une équipe forte de toute les)
Hasard (ma candidature n’est pas le fruit du)
Hausses des impôts (je me suis opposé aux)
Idées (ceux qui ne partagent pas nos)
Léser (ne jamais léser les Saviniennes et les Saviniens)
Majorité municipale (j’ai pris mes distances avec la)
Mal (notre ville va)
Naissance (Savinien de)
Passion (profondément ancrée pour notre ville)
Place (il y aura toujours la place de s’exprimer)
Place (redonner à Savigny-sur-Orge la)
Point (majeur de mon mandat)
Posture (politicienne)
Privilège (je serai le maire de tous sans)
Projets (pour mener à bien mes projets)
Proximité (faire de la proximité une réalité quotidienne)
Qualités des services (préservés)
Quartier (je connais chaque)
Quartiers (une équipe forte de tous les)
Rassemblement (une équipe de large)
Réflexion (ma candidature est le résultat d’une longue)
Rendez-vous (capital)
Résidences (pour nos aînés, point majeur de mon mandat)
Respect (de chacun)
Responsabilité (candidature de)
Rue (je connais chaque)
Sens (le bon)
Simplicité (en toute)
Situation financière saine (redonner à notre ville une)
Situation fiscale saine (redonner à notre ville une)
Structures associatives (point majeur de mon mandat)
Structures sportives (point majeur de mon mandat)
Talents (une équipe de tous les)
Terrain (homme de)
Vie politique (locale)
Vous (avec)
Vous (pour)

LES ARGUMENTS FALACIEUX

« La construction socialisée des discours passe par des coopérations incessantes, plus ou moins harmonieusement négociées par les sujets en interaction, pris dans la praxis sociale. Mais il arrive aussi qu’il y ait des ratés, des déficits, dans la mesure où les re-présentations des événements, ou encore l’organisation des débats reposent sur des comportements discursifs, des choix de topics, d’argumentaires ou d’arguments plus ou moins fallacieux, entrainant des relations biaisées aux interlocuteurs, au monde, au langage.
Ce sont ces dysfonctionnements qu’il me semble intéressant de mettre au jour, en alliant description linguistique et critique éthique, non pas pour substituer une vérité partielle ou un dogme à un autre, mais pour participer à des approches plus respectueuses de la complexité des choses et des êtres et plus attentives aux formats de discussion et de coopération. »
RABATEL Alain,
« L’engagement du chercheur, entre « éthique d’objectivité » et « éthique de subjectivité », Argumentation et Analyse du Discours, 11/2013, http://aad.revues.org/1526

CONFRONTATION, REFUS DE L’AUTRE, HAINE

« Chaque mouvement politique, quelle que soit son orientation, dans sa quête du pouvoir ou dans le désir de le conserver, recourt à différentes stratégies, matérielles ou symboliques, qui trouvent leur expression langagière.
Comme le constate Patrick Charaudeau,
« Le recours aux effets pathémiques (7) est constitutif du discours politique», ce qui indique l’une des caractéristiques majeure de ce type de discours. Il est indéniable que le discours ordinaire est souvent marqué par l’émotion.
Le discours politique se distingue du discours ordinaire par l’intensité des émotions et de la fréquence des affects exprimés. La politique constitue un espace où, plus qu’ailleurs, l’esprit de confrontation, entraîne inévitablement des émotions fortes, dont le propre est, en plus, d’être exprimées. Cependant, si l’argumentation en politique cherche d’habitude à émouvoir, le choix est fait entre les émotions positives et négatives à susciter auprès du public.
Les systèmes basés sur les valeurs de la démocratie recourent à un langage de conciliation, censé réunir les citoyens autour d’objectifs partagés. Si l’argumentation démocratique aboutit à l’émotivité, celle-ci présente un caractère affirmatif et constructif. Il n’en est pas de même pour les systèmes autoritaires, et plus particulièrement totalitaires, qui, indépendamment de leurs origines, semblent développer un tout autre discours, fondé sur la confrontation, le refus de l’autre, voire la haine. »

KACPRZAK Alicja
, « Le pathos négatif en tant que trait du discours politique totalitaire », Argumentation et analyse du discours, 10 | 2013,10 avril 2013, http://aad.revues.org/1427

DOCUMENT

« Chère Savinienne, cher Savinien,
Les élections municipales seront un rendez-vous capital pour l’avenir de notre ville.
Depuis 1995, date de mon implication dans la vie politique locale, j’agis avec conviction, dynamisme et détermination, pour vous, dans le respect de chacun.
Savinien de naissance, je connais chaque quartier, chaque rue. C’est pourquoi je suis candidat à l’élection municipale de mars prochain. Cette candidature n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une longue réflexion autant que d’une passion profondément ancrée pour notre ville. C’est une candidature de responsabilité pour Savigny-sur-Orge car aujourd’hui, malgré ses nombreux atouts, notre ville va mal.
Si je suis candidat aujourd’hui, c’est parce que j’ai pour ambition de redonner à notre ville une situation fiscale et financière saine, avec des dépenses maîtrisées tout en préservant la qualité des services proposés. C’est pour cela que dès 2010, avec plusieurs élus, j’ai pris volontairement mes distances avec la majorité municipale à laquelle j’appartenais et me suis opposé aux hausses d’impôts ainsi qu’aux nombreux emprunts qui pèsent trop lourdement sur chacun d’entre nous.
Pour Savigny-sur-Orge, il s’agit aussi de mieux s’organiser pour l’avenir. Avec près de 40 000 habitants, la démographie, en hausse constante, doit être anticipée pour garantir à chacun un cadre de vie agréable, à tous les âges de la vie. Accueil des plus jeunes, écoles, résidences pour nos ainés mais aussi structures sportives et associatives seront un point majeur de mon mandat.
Je m’engage à faire de Savigny-sur-Orge une ville agréable à vivre, apaisée, sécurisée, saine financièrement et indépendante.
Je souhaite faire de la proximité une réalité quotidienne et non une posture politicienne. Homme de terrain, je suis et serai à votre écoute, en toute simplicité, afin de toujours mieux répondre à vos attentes.
J’oeuvrerai aussi à redonner à Savigny-sur-Orge la place qui aurait dû être la sienne au sein de la Communauté d’agglomération « Les Portes de l’Essonne », intégrée en janvier 2013, afin de peser sur toutes les décisions prises et ainsi veiller à ne jamais léser les Saviniennes et les Saviniens.
Je m’engage enfin tout naturellement à être un élu exemplaire, tant dans le comportement que dans l’éthique, dans le respect de la démocratie. Parce qu’une élection n’est pas l’exclusion de ceux qui ne partagent pas nos idées, chacun aura toujours la place de s’exprimer.
Si vous m’accordez votre confiance en mars prochain, je serai le Maire de tous, sans exclusivité ni privilège.
Pour mener à bien mes projets, je serai entouré d’une équipe de large rassemblement, forte de tous les quartiers, de toutes les générations, de toutes les couches sociales, de tous les talents. Une équipe regroupant des membres de l’UMP, du MoDem, de Debout la République ainsi que des non-inscrits.
Je mettrai toute mon énergie et mon expérience pour être à votre écoute et mener dans la concertation le mandat que vous m’aurez confié.
Avec l’équipe du « Bon Sens », nous vous donnons dès à présent rendez-vous pour l’avenir.
Je souhaite faire de la proximité une réalité quotidienne et non une posture politicienne. Homme de terrain, je suis et serai à votre écoute, en toute simplicité, afin de toujours mieux répondre à vos attentes.
Pour vous et avec vous,
Eric MEHLHORN »

RÉFÉRENCES

1. Un tract, un prospectus, ou encore un flyer, est un texte ou une publicité imprimée sur un support en papier qui est distribué de la main à la main dans les espaces publics, sur les trottoirs, déposé dans les boîtes à lettres. Ceux qui les distribuent sont employés à cette tâche ou bien agissent par militantisme pour diffuser des idées, promouvoir un produit, annoncer un événement artistique, culturel, politique…
2. GARAUD Christian,
« Lecture de deux tracts électoraux », The French Review, Vol. 57, n°3, February 1984, American Association of Teachers of French, p.336-343.
Christian GARAUD pose plusieurs questions : 1. Les candidats s’adressent-ils aux électeurs de la même façon ? Comment essaient-ils de les influencer ? Quel est l’emploi des pronoms personnels, les modes et les temps des verbes ? 2. Quels rôles jouent le passé et le patriotisme dans ces tracts ? Quels sont les dates ? Quels sont les noms propres ? Quels mots commencent par une majuscule ? Quels sont les mots répétés ? Quels mots sont présents ? Quels mots sont absents ?
3. MEHLHORN Éric
, « Éric Mehlhorn, élections municipales 23 et 30 mars 2014, UMP Le Bon sens à Savigny », A4 recto verso, 2 p. Distribué dans les boîtes à lettres de la commune de Savigny-sur-Orge le 9 décembre 2013.
Sur l’hyperréalisme, voir :
MÉRIGOT,
«La représentation hyperréaliste remet en question l’objet et le réel», http://savigny-avenir.info, 13 décembre 1972. La peinture hyperréaliste a marqué les années 1970. L’interrogation qu’elle a amené sur l’objet de la représentation artistique a déplacé le rapport au réel, comme l’ont montré Jacques LACAN et Serge LECLAIRE dans le cadre de l’expérience psychanalytique. Elle perdure … http://www.savigny-avenir.fr/1972/12/13/la-representation-hyperrealiste-remet-en-question-lojet-et-le-reel-bernard-merigot/
4. BAUDOT Stéphanie, DETOBER Perrine et NIZET Jean,
« L’analyse structurale pour décoder les discours politiques », Esperluette, n°51, janvier-février-mars 2007.
PIRET A., NIZET J. et BOURGEOIS E.,
L’analyse structurale, une méthode d’analyse de contenu pour les sciences humaines, De Boeck université, 1996.
GREIMAS A.J.,
Du sens, Paris, Seuil, 1970
PALMAS J.,
Le modèle actantiel. Méthode d’analyse du politique, Liège, Études et recherche, n°48, 1990.
5. GUIHENEUNC Philippe,
« Marketing politique. Flyers des candidats », http://www.marketing.digischool.fr, 19 avri 2012.
6. Matrice (du latin matrix, matricis), élément qui fournit un appui ou une structure qui sert à entourer, à reproduire ou a construire.
7. Pathéme, Pathémique.
Le « pathème » est une unité sémantique du domaine passionnel. L’étude pathémique du discours concerne la modulation des états du sujet, ses « états d’âme ». Cette dimension fait l’objet de la sémiotique des passions. Elle est complémentaire des dimensions pragmatique et cognitive qui concernent la transformation des «états de choses» constituant le ressort de la narrativité. Le néologisme est formé à partir de la racine pathos et du suffixe -ème,-émique. Ce suffixe, que l’on trouve en linguistique dans « phonème », « sème »,  « sémème »… (et par extension en anthropologie dans « mythème »), désigne l’unité minimale de description d’un phénomène dans le champ de pertinence des sciences du langage. (BERTRAND Denis, Précis de sémiotique, Paris, Nathan, 2000).

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2013

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