« Je crois qu’il faut lire. Beaucoup, tout au long de l’année » (Jean-Luc Mélenchon)

« Je crois qu’il faut lire. Beaucoup, tout au long de l’année. Pour apprendre et faire sienne l’expérience des autres. Car le savoir s’incorpore. Sinon ce n’est pas du savoir. C’est juste de l’information.

LA DANGEREUSE HALLUCINATION ÉLECTRONIQUE

L’idée qu’il existe une capacité électronique sans borne pour le stockage du savoir et que nous n’aurions donc plus besoin que de savoir utiliser un moteur de recherche est une dangereuse hallucination.

Un savoir, une fois assimilé, ne s’ajoute pas seulement aux autres, il en modifie le contenu. Et, en diffusant, il transforme toute l’architecture de nos réflexes et perceptions.

LA QUALITÉ DE LA NOURRITURE MENTALE

C’est pourquoi il faut regarder de près la qualité de ce que l’on consomme comme nourriture mentale.

L’écrit nous a libéré des contingences de la culture orale qui dépendait toute entière de la personne qui conservait le récit et le transmettait. Le singulier devient universel à la condition du récit qui en rend compte, pas vrai ?

C’est pourquoi il est si important de ne pas laisser le récit de notre présent aux seuls vainqueurs du moment. (…)

LE SENS DE CE QUE NOUS VIVONS

Mais le relief de ce qui est « extraordinaire » nous éclaire très utilement sur le sens de ce que nous vivons et qui est souvent d’apparence plus banale.

UN SAC DE NOEUDS MORTEL
ENTOURE LE GÉNÉRAL DE GAULLE

Je me souviens d’avoir été éberlué par les  détails cruels  du récit de Jean Lacouture dans sa biographie de De Gaulle. Je parle ici de la période de la résistance. L’effroyable sac de nœuds mortels qui entoure le général, sa mise en cause permanente, l’énergie mise par les anglo-saxons pour le sortir du jeu quand ils décidèrent qu’ils l’avaient assez vu, m’étaient inconnus.
La légende occulte tout cela. La geste est construite sur le modèle de la remontée des Champs Élysées sous « les purs rayons de la gloire » comme il l’a dit lui-même.

LE RÉCIT TRANSFORME L’EXISTENCE

En fait tout récit est un enjeu. Et sa diffusion un autre. Un livre peut transformer une existence pour un lecteur qui entre tête et corps dans le récit. »

RÉFÉRENCE
MÉLENCHON Jean-Luc,
« Carte postale de retour », www.jean-luc-melenchon.fr, 15 août 2012.

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