Le train de déchets nucléaires : une mobilisation efficace

DÉCODAGE

CONTEXTE. Le passage d’un nouveau train de déchets radioactifs sur la ligne SNCF, empruntée par les voyageurs du RER, a été annoncé pour le mercredi 25 juillet 2012. Le train, parti d’Italie (dans la région du Piémont), pour rejoindre La Hague, en France, devait traverser la région parisienne. En fin de compte, il a emprunté un itinéraire de contournement. Il n’a pas traversé les gares de Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge, Épinay-sur-Orge…

ENJEUX. Lorsqu’on a connaissance d’un danger possible, faut-il s’en faire l’écho ? Ou bien faut-il attendre qu’un accident se produise afin d’être bien sûr de soi, et qu’il s’agissait d’un danger certain. C’est en relayant l’information sur ce train de déchets radioactifs, diffusée à l’origine par le collectif « Sortir du nucléaire », que tous ceux qui ont manifesté leur inquiétude, ceux qui ont dénoncé le secret entourant le transport de matières radioactives, et ceux qui ont manifesté… ont réussi à obliger les autorités à modifier leur plan. Cette modification d’itinéraire ferroviaire ne serait-elle pas une victoire du militantisme citoyen sur la politique obsolète du secret ?

DOCUMENTS

24 juillet 2012
Le convoi de déchets nucléaires italiens arrivé à Ambérieux (Rhône)

Publié le 24.07.2012, 16h50

700 TONNES DE DÉCHETS RADIOACTIFS

Le convoi de déchets nucléaires italiens destinés à l’usine de traitement de La Hague (Manche) est arrivé mardi 24 juillet 2012 en fin de matinée à Ambérieux (Rhône), au nord de Lyon, où il était immobilisé pour des vérifications techniques, a annoncé à l’AFP le réseau Sortir du Nucléaire. Un porte-parole d’Areva a confirmé à l’AFP qu’il y avait bien un convoi de « 700 kilos de combustibles nucléaires usés parti d’Italie à destination de l’usine de La Hague ».

« Ces combustibles usés seront traités à La Hague en vue d’y récupérer l’uranium et le plutonium pour les recycler et les déchets restant, soit environ 4% du volume total, seront ensuite renvoyés en Italie », a ajouté le porte-parole. Selon Laura Hameaux, porte-parole du réseau anti-nucléaire, le convoi transportant des matières hautement radioactifs est passé à Chambéry en Savoie « un peu avant dix heures et est arrivé à Ambérieux », après avoir quitté l’Italie dans la nuit de lundi à mardi.

DES ARRÊTS TECHNIQUES
D’UNE DURÉE INDÉTERMINÉE

« Il a deux arrêts techniques à effectuer, l’un à Ambérieux, où il est actuellement, et l’autre à Villeneuve Saint-Georges », près d’Orly en région parisienne, « pour changer les équipes et vérifier les wagons », a-t-elle ajouté.

ENCORE 192 TONNES

Les horaires indicatifs du cheminement du convoi, donnés par le réseau sur son site internet, « vont dépendre de la durée de ces deux arrêts techniques », selon la porte-parole qui informe régulièrement les militants sur l’avancée de ce train, en l’absence d’informations officielles.

Il s’agit du 19e convoi de ce type auquel procède l’Italie, qui a fermé son dernier réacteur nucléaire il y a plus de 20 ans, dans le cadre d’un contrat signé en 2007. Selon Areva, ce contrat porte sur le recyclage d’un total de 235 tonnes de combustibles usés dont actuellement 192 tonnes ont été livrées et plus de 190 tonnes déjà traitées.

Toujours selon la même source, les 4% de déchets ultimes radioactifs seront vitrifiés avant d’être retournés en Italie d’ici 2025 au plus tard.

« Il reste actuellement 42,5 tonnes de combustibles usés sur le territoire italien, dans le cadre du contrat », a ajouté le porte-parole d’Areva.

L’expédition de ces matières hautement radioactives traversera au total 12 départements français avant d’arriver à La Hague, a rappelé Sortir du nucléaire qui a appelé les militants à manifester leur opposition à cette source d’énergie tout au long du passage du convoi. »

www.leparisien.fr

24 juillet 2012
En route vers La Hague, le convoi de déchets nucléaires sème les manifestants
Publié le 24.07.2012, 10h27. Mise à jour : 23h06

Un convoi ferroviaire de déchets nucléaires italiens, qui a quitté le Piémont italien dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 juillet a passé la frontière dans la matinée. Après avoir passé la journée à semer les militants anti-nucléaires, le convoi de déchets nucléaires, qui doit être acheminé jusqu’à La Hague (Manche) mercredi 25 juillet, a dépassé l’Yonne mardi soir, indique la préfecture du département.

Parti d’Italie dans la nuit de lundi à mardi, le convoi ferroviaire avait, mardi en fin de matinée, plus de trois heures d’avance sur les horaires estimés par le réseau Sortir du nucléaire, qui avait prévu un rassemblement à Chambéry (Savoie) à la mi-journée, où le chargement est en fait passé vers 10 heures.

Même déception en gare de Joigny (Yonne) où le convoi avait aussi de l’avance sur les militants, rassemblés en fin d’après-midi. «On est en train d’essayer de s’adapter à la stratégie du transporteur» déplore François Mativet, militant anti-nucléaire.

DES ARRÊTS TECHNIQUES

Dans la journée, le convoi a effectué un premier arrêt technique à Ambérieux (Rhône) au nord de Lyon, ou il a été immobilisé pour des vérifications techniques. Un autre arrêt doit avoir lieu dans la nuit à Villeneuve-Saint-Georges, près d’Orly en région parisienne, «pour équiper et vérifier les wagons», indique le réseau.

Les déchets hautement radioactifs doivent traverser au total 12 départements français pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes (Manche), afin d’être retraités à l’usine Areva de La Hague (Manche).

DÉJÀ 18 CONVOIS DEPUIS 2007

Cette expédition est la première depuis l’opération de mai 2011, qui avait été le 18e convoi de déchets italiens depuis 2007. Rappelant que d’importantes manifestations avaient émaillé ces trajets, Sortir du nucléaire et le syndicat Sud Rail ont de nouveau appelé à se mobiliser tout au long de l’itinéraire. Le prochain rassemblement est prévu mercredi à 6 heures 15 en gare de Versailles-Chantier.

Areva a confirmé l’existence de ce convoi de 700 kilos de combustibles nucléaires usés, alors qu’aucune information officielle n’avait été divulguée jusqu’à présent. «Ces combustibles usés seront traités à La Hague en vue d’y récupérer l’uranium et le plutonium pour le recycler et les déchets restants, soit environ 4% du volume total, seront ensuite renvoyés en Italie» ajoute un porte-parole d’Areva. Par ailleurs, «il reste actuellement 42,5 tonnes de combustibles usés sur le territoire italien, dans le cadre du contrat» indique ce même porte-parole.

IL N’Y A AUCUNE SOLUTION POUR LES DÉCHETS

Dans un communiqué commun diffusé lundi, les deux organisations affirment qu’«en Italie comme en France, le nucléaire est une impasse : on ne sait plus quoi faire des déchets nucléaires». «En France, les autorités souhaiteraient les enfouir à 500m sous terre à Bure dans la Meuse ; en Italie, en attendant de trouver une hypothétique solution, on les envoie en France, afin de repousser la question de leur gestion dans le temps», poursuivent-elles. Après retraitement, les déchets doivent repartir en Italie, d’ici 2020 ou 2025. Mais le gouvernement italien n’a pas encore proposé de solution pour le stockage, souligne Sortir du nucléaire.

www.leparisien.fr, 24 juillet 2012

25 juillet 2012
Déchets nucléaires : le convoi italien est arrivé en
évitant les manifestants
Publié le 25.07.2012, 10h48. Mise à jour : 12h56

Parti mardi d’Italie, le convoi de déchets nucléaires est arrivé mercredi, peu après midi, sans encombre à son terminus de Valognes, à proximité de l’usine de retraitement Areva de La Hague (basse-Normandie), a constaté un photographe de l’AFP. Toute la matinée, le convoi avait joué au chat et à la souris avec les militants anti-nucléaires. Ces-derniers, qui l’ont attendu en vain tôt ce mercredi en gare de Versailles, ont signalé son passage à Caen peu avant 11 heures.

Sur son compte Twitter, le réseau Sortir du nucléaire indiquait, à 10h48 : «Passage du #convoinucleaire a caen. Donc arrivee prevue d’ici une heure a valognes».

SUD-RAIL AFFIRME QUE LE CONVOI A ÉTÉ
« OUVERTEMENT DÉTOURNÉ »

Rassemblés en gare de Versailles à 7 heures, les manifestants avaient déployé au-dessus des voies une banderole où était écrit : «Déchets nucléaires, voies sans issue». Mardi soir, la préfecture de l’Yonne avait précisé que le train avait dépassé son département. Mais le convoi n’a pas été vu à Versailles. «Il n’est pas possible de jouer au chat et à la souris avec ces trains-là», a déclaré Philippe Guiter, secrétaire fédéral Sud-Rail, jugeant que le train a été «ouvertement détourné».

«On dénonce l’opacité autour de ces transports de déchets et leurs risques car les règles de sécurité ne sont pas suffisantes. Le mieux serait d’arrêter ces convois», a estimé de son côté Laura Hameaux, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Et de marteler : «Le nucléaire nous mène dans une impasse : la France produit 1.200 tonnes de déchets radioactifs par an et on ne sait pas quoi en faire». Selon elle, «Areva cherche à faire passer cette opération pour du recyclage mais seuls 10% des déchets, le plutonium, sont réutilisés».

AREVA CONFIRME L’EXISTENCE DE CE CONVOI
DE 700 KILOS DE COMBUSTIBLES

Areva a confirmé l’existence de ce convoi de 700 kilos de combustibles nucléaires usés, parti d’Italie à destination de l’usine de La Hague. Mais le groupe n’a pas donné plus d’informations, afin de semer les militants anti-nucléaires qui avaient prévu de manifester lors de différentes étapes du convoi. Pour Philippe Guiter, «on est dans le culte du secret au détriment de la sécurité car normalement un avis est émis en gare pour avertir les cheminots et là (à Versailles, NDLR), personne n’a rien vu». Selon le représentant syndical, des convois de déchets nucléaires passent «toutes les semaines» par la gare de Versailles.

Le député écologiste de Paris Denis Baupin, qui faisait partie des manifestants à Versailles ce mercredi, a dénoncé le fait qu’«on fasse passer des matières dangereuses en pleine agglomération». «L’information n’est pas passée auprès de la population, ni auprès des élus et il n’y a pas de plan de sécurité», a-t-il dit, estimant que «pendant qu’on embête les éoliennes et l’énergie solaire, on met zéro moyen pour la surveillance du nucléaire».

www.leparisien.fr, 24 juillet 2012

cliquez ici Cialis première fois c’est intéressant: Viagra pas cher paris regarder à nouveau Viagra homme sans prescription il est important Cialis sans ordonnance livraison 48h
This entry was posted in Actualités, Concertation territoriale, Intelligence territoriale, Radioactivité, Savigny-sur-Orge. Bookmark the permalink.

Comments are closed.