Georges Tron (UMP) engage Laurence Spicher-Bernier (ex UMP, PR) à retirer sa candidature…

CHRONIQUE DES LÉGISLATIVES DANS L’ESSONNE (7e circonscription)

La version papier du journal quotidien « Le Parisien Essonne matin » du 20 avril 2012 n’est pas sortie en raison d’une grève d’imprimerie. En revanche, la version numérique a été publiée. On peut y lire un entretien de Georges TRON, député-maire de Draveil, président de l’UMP de l’Essonne, avec Laurent DEGRADI.

DOCUMENT

« GEORGES TRON : « JE N’AI JAMAIS CÉDÉ À LA MENACE »

Georges Tron, alors secrétaire d’Etat à la Fonction publique, a été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles. S’il refuse toujours de s’exprimer sur le fond de l’affaire, le maire UMP de Draveil et député de la 9e circonscription — il est candidat à sa réélection — a accepté d’évoquer le contexte particulier dans lequel il évolue depuis dix mois.

Laurent Degradi. Lors du conseil du 2 avril, vous avez révélé votre intention de vous exprimer publiquement sur votre affaire…
Georges Tron.
. Oui. J’ai défini où, quand et surtout le contenu de ce que j’allais révéler, mais je ne dis rien de plus pour le moment.

Laurent Degradi. Depuis dix mois, vous faites l’objet de nombreuses attaques. Comment vivez-vous cette situation?
Georges Tron.
J’ai passé une année de laquelle je ressors intact à titre personnel. Je ne dis pas que cela ne m’a pas touché car ça a blessé des proches. Mais je n’ai jamais perdu la flamme ou modifié la façon dont je gère ma ville où l’agglo. Tous les gens faibles, fragiles, confrontés à la défaite sur un plan électoral ou autre se sont senti pousser des ailes car ils m’ont pensé affaibli. Ils se sont trompés. Je n’ai jamais cédé à la menace. J’ai passé quarante-huit heures en garde à vue, j’en suis sorti. Je suis passé devant des psychologues qui ont dit que j’étais un type sain d’esprit. Pour terminer, j’ai vu les juges. Je les revois le 10 mai. Ils savent… La justice se prononcera bientôt.

Laurent Degradi. Vous avez été discret durant la campagne présidentielle. Est-ce un choix?
Georges Tron.
Oui. J’ai fait un calcul très simple dont j’ai averti Nicolas Sarkozy. Je ne veux aucune exposition médiatique nationale donc je ne suis pas apparu sur les médias. En revanche, j’ai tout prévu de A à Z en Essonne : le président Sarkozy à Longjumeau, François Fillon le 20 février à Villebon-sur-Yvette. J’ai organisé des réunions publiques et j’en prépare une pour l’entre-deux-tours.

Laurent Degradi. Pourquoi avoir choisi de disparaître de la scène nationale?
Georges Tron.
Je ne vois pas comment les Français auraient pu comprendre que je m’expose médiatiquement pour servir Nicolas Sarkozy tout en étant dans une situation ambiguë. Je n’ai donné de prise à personne. Personne ne sait ce que je pense, personne ne sait ce que je sais. Aucun journaliste ne m’a eu sur aucun plateau de télé ni sur aucune radio.

Laurent Degradi. En Essonne, les législatives sont marquées par trois candidatures dissidentes au sein de l’UMP : Thomas Zlowodski et Marianne Duranton dans la 10e et Laurence Spicher-Bernier dans la 7e. En tant que président de la Fédération 91, comment l’analysez-vous?
Georges Tron.
Ce sont trois cas différents. Concernant M. Zlowodski, il s’agit d’une volonté immédiate d’être reconnu. C’est un type bien mais qui a tort de faire ça.

Marianne, elle, a commis une première erreur lors des sénatoriales en se présentant sur la liste de Dugoin. Elle en fait une seconde. Pour nous, l’important est d’être en bonne position dans la 10e où les dissensions entre Dray et Boutih nous offrent une chance de tirer notre épingle du jeu. Mon souhait est qu’on trouve un accord derrière Bernard Zunino, notre candidat, avec Marianne Duranton.

Enfin, Laurence Spicher-Bernier n’a aucune légitimité. Ce qu’elle fait est fragilisant pour les militants et absurde sur le plan politique. Elle se disperse et divise au lieu de se concentrer sur la mairie de Savigny. Je n’ai aucune forme d’indulgence à son égard. Si elle a une chose à faire, c’est se ranger derrière Françoise Briand qui a l’investiture de l’UMP, et rentrer dans le rang. »

RÉFÉRENCES
« Georges Tron : « Je n’ai jamais cédé à la menace », Le Parisien Essonne matin, 20 avril 2012.

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