Cohésion sociale, cohésion territoriale et cohésion environnementale (Ministère de l’Écologie)

Bernard MÉRIGOT (1) a participé au séminaire « Cohésion sociale et territoriale face aux enjeux environnementaux » organisé par le Ministère de l’Écologie (2). La journée, organisée par l’IFORE (3), a rassemblé chercheurs, techniciens et acteurs locaux. Elle était ouverte aux différents services du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, aux autres ministères, aux collectivités territoriales, aux associations, aux universitaires, aux experts.
Bernard MÉRIGOT rend compte du point de départ de cette journée qui avait pour objet :

  • de clarifier les problématiques actuelles à partir de retours d’expériences,
  • d’interroger les modalités de l’action publique répondant aux engagements de la France, de l’Europe et du Monde,
  • de réfléchir à la réponse qu’ils apportent aux enjeux posés.

Dans la suite du rapport Brundtland, le cloisonnement des différentes disciplines doit être dépassé afin de poser un cadre d’analyse à la fois systémique et transversal qui permette de développer des approches globales et intégrées.

C’est dans cet esprit que s’inscrivent la Stratégie nationale de développement durable ainsi que le Pacte de solidarité écologique française qui invitent à repenser les démarches et l’action publique en prenant en compte les interrelations existantes.

 Le croisement des politiques sociales et environnementales est devenu depuis quelques années, un axe de travail important, tant au niveau des politiques publiques que de la recherche.

 L’approche globale des territoires, à différentes échelles, exige désormais de comprendre les liens entre les systèmes sociaux et les éco-systèmes.

 De nombreuses études montrent que :

  • l’opposition entre la dimension sociale et la dimension environnementale est trompeuse,
  • la combinaison entre inégalités sociales et inégalités environnementales cumule les handicaps.

Si, pour certains, il ne peut y avoir – au sens large – de développement durable sans une réduction des inégalités, il n’en demeure pas moins – au sens étroit – que le périmètre de la dimension sociale des politiques écologiques est déterminante.

La réduction des « inégalités écologiques » constitue, dans ce cadre, un défi pour un développement « durable » ou « soutenable », dans le sens où elle répond à la fois :

  • à un souci de justice sociale,
  • à la nécessité de prévenir la dégradation des ressources et des milieux.

 Une nouvelle approche repose sur une triple cohésion :

  • la cohésion sociale (CS),
  • la cohésion territoriale (CT),
  • la cohésion environnementale (CE).

Comment ces trois cohésions (C3STE) peuvent-t-elles contribuer au renouvellement des politiques publiques ?

C’est dans cette perspective que se situe une recherche dont le but est :

  • de décrypter le rôle des inégalités sociales dans les problèmes environnementaux,
  • de cerner la place des inégalités environnementales (nuisances, risques, pollutions…) dans la dégradation des conditions sociales

Une question doit être posée avant toute autre : En quoi les politiques sociales et environnementales contribuent-elles à prévenir et à corriger les inégalités sociales et les dégradations environnementales ?

RÉFÉRENCES

1.    Bernard MÉRIGOT, maire-adjoint honoraire, président de Mieux Aborder L’Avenir.
2.  « Cohésion sociale et territoriale face aux enjeux environnementaux » organisé par le Ministère de l’Écologie du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL), lundi 28 novembre 2011, Paris, Grande Arche de la Défense.
3.  L’IFORE (Institut de formation de l’environnement) est un service du Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL). Il organise depuis 2008, un cycle de journées d’étude, de rencontres et de conférences sur le thème de «Pour une culture partagée du développement ». Ses quatre principaux objectifs sont : 1. expliciter les enjeux fondamentaux du développement durable, 2. promouvoir ses valeurs sous-jacentes, 3. identifier les grands changements qui s’opèrent présentement ou bien qu’il est nécessaires d’entreprendre, 4. mobiliser l’ensemble des parties prenantes, et parmi elles, en premier, les acteurs publics.

 

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