Le discours volontairement tronqué de Laurence Spicher-Bernier (sur Éric Mehlhorn et le CNI)

MOI, JE PARLE.   VOUS,  VOUS N’AVEZ PAS LA PAROLE !

Comme à son habitude, Laurence SPICHER-BERNIER, maire (UMP) de Savigny-sur-Orge, a « achevé » le conseil municipal du 28 mars 2011 par un discours politique :  elle s’est donnée la parole, et a parlé seule pendant 19 minutes. Elle a mis en cause plusieurs membres du conseil. Elle a refusé de leur donner la parole pour qu’ils répondent. Belle démonstration de démocratie !

Et puis elle a levé la séance. Rideau. « Bonjour chez vous ». Il n’y a plus rien à voir. Comme elle dit tout le temps : « excusez du peu » (Au fait, qu’est-ce que cela veut dire ? De quoi faudrait-il l’excuser ? Du peu de quoi ? S’agirait-il d’une litote ? Ou d’une antiphrase ?)

Laurence SPICHER-BERNIER n’a pas attendu l’approbation du procès verbal de la séance par les élus lors du conseil municipal suivant pour mettre en ligne son intervention :

  • « Extrait de l’intervention au conseil municipal du 28 mars 2011 de Laurence SPICHER-BERNIER », sur le blog de son association « Les Amis de Laurence » (www.lesamisdelaurence.fr)
  • « Mise au point. A l’occasion du Conseil municipal du 28 mars 2011, Laurence Spicher-Bernier a voulu répondre aux accusations proférées à son encontre dans le cadre des dernières élections cantonales », sur le site officiel de la mairie de Savigny-sur-Orge (www.savigny.org)

Le texte diffusé est incomplet. Ce n’est pas seulement dommage ! C’est intentionnel. C’est pourquoi, pour l’édification des citoyens, il convient de restituer ce long sermon dans son intégralité (1).

CHRONOLOGIE

1. Entre les deux tours des élections cantonales des 20 mars et 27 mars 2011, Laurence SPICHER-BERNIER  publie un article empreint de xénophobie à l’égard d’une conseillère municipale (PS) de Savigny-sur-Orge, Chadia SEMDANI, suppléante du candidat Étienne CHAUFFOUR dans le canton de Juvisy-sur-Orge / Savigny-sur-Orge. Celui-ci a été largement réélu avec 63,7 % des voix ! Merci Madame SPICHER-BERNIER !

  • « Au coeur de la 7e circonscription », 21 mars 2011, « www.lesamisdelaurence.fr »

2. Tollé général à droite comme à gauche. Elle fait rédiger le surlendemain un autre article qui dément ce qu’elle n’a soit-disant pas dit en substance.

  • « Osons un discours franc ! », 23 mars 2011, « www.les amisdelaurence.fr »

3. Lors de la séance du conseil municipal du 28 mars 2011, à travers la voix de son leader Jean-Claude LÉOST, le groupe Imagine Savigny fait part de son indignation et exige des excuses publiques à l’égard de leur collègue. Deux conseillères municipales (PS), Chadia SEMDANI et Gisèle NEDJAR, refusent de siéger sous la présidence de Laurence SPICHER-BERNIER.

4. À la fin de la séance, Laurence SPICHER-BERNIER prononce un discours dans lequel elle déclare ne pas avoir incité à voter Front national entre les deux tours. Elle reprend sa sempiternelle communication. Elle réaffirme son refus de se conformer à la loi en mettant en place l’Enseignement des Langues de Culture et Origine (ELCO) à Savigny-sur-Orge. Elle insiste toujours sur le problème des langues d’origine arabe, oubliant les langues européennes dans le dispositif et ce alors que le portugais bénéficie depuis septembre d’un enseignement ELCO. Elle prétend que les services de l’inspection de l’éducation nationale n’ont pas répondu à ses interrogations et que les parents d’élèves ne sont pas demandeurs, ce qui, dans les deux cas est faux. Enfin, et surtout, elle termine son discours par une invective grandiloquente contre Eric MEHLHORN (UMP) maire adjoint et conseiller général.

UN DISCOURS VOLONTAIREMENT TRONQUÉ

Le texte du discours de madame le maire est visiblement rédigé par des collaborateurs de son cabinet. Le vocabulaire employé et les citations utilisées n’appartiennent pas à son registre. Qu’est-ce qui lui prend de parler de sujets qu’elle ignore. La commune de KRONSTADT ! Le Centre National des indépendants (CNI)  !

Pourquoi est-il publié (sur le blog des Amis de Laurence  et sur le site officiel de la mairie de Savigny-sur-Orge) volontairement tronqué de la partie où elle s’en prend à Éric MEHLHORN ? Peut-être en raison de la réunion prochaine du bureau politique départemental de l’UMP, le vendredi 1er avril 2011 (est-ce une date sérieuse ?), où devrait être examinée la situation de Laurence SPICHER-BERNIER au sein de cette formation politique…

UNE FIN DE DISCOURS ABRACADABRANT

Alors, après l’incitation déguisée au vote FN, que penseront les membres du bureau politique départemental UMP de ces dernières allégations mensongères. Le jeune Éric MEHLHORN élevé au sein d’un parti d’extrême droite, le CNI fondé par Antoine PINAY !  Éric MEHLHORN, entré au RPR, soutenu « à bout de bras » par feu le député-maire de Savigny-sur-Orge, et par Laurence SPICHER-BERNIER, sa suppléante aux cantonales de 2008 ! Et aujourd’hui, Éric MEHLHORN, conseiller général et maire adjoint, rangé au côté d’un socialisme « rampant » parce que votant avec la gauche sans aucun libre arbitre, parce qu’opérant une alliance contre-nature afin de faire tomber Laurence SPICHER-BERNIER ! Attention, M. GUEDJ, vous allez bénéficier d’une voix supplémentaire lors de votre élection à la tête du conseil général de l’Essonne aujourd’hui ! Et si vous ne l’avez pas c’est que madame le maire se sera fourvoyée… Non, tout cela est bien abracadabrant.

L’INTÉGRALITÉ LITTÉRALE DU DISCOURS

(19 minutes)

Scandalisé par les accusations mensongères de Laurence SPICHER-BERNIER, par ses attaques xénophobes à l’égard d’une conseillère municipale, par son manque d’information sur la réalité des ELCO, par son inculture sur  l’histoire politique de la commune, et, par le nombre de policiers municipaux dans l’enceinte d’un lieu public de la République,  une personne présente au conseil municipal du 28 mars nous a transmis la transcription littérale du discours dans son intégralité. Puisque madame le maire se permet de reproduire son discours sans passer par l’approbation du conseil, nous reproduisons le texte tel que ce Savinien nous l’a livré. Il n’y a eu aucune correction de notre part. Nous avons laissé les paragraphes comme ce Savinien les a compris. Nous avons laissé les points d’interrogation entre parenthèses signifiant qu’un mot ou un groupe de mots étaient incompréhensibles. A vous de juger…

L. Spicher-Bernier : Alors, M Léost je vous remercie infiniment de faire cette intervention-là, parce que je vais vous répondre. Je m’y attendais un petit peu au regard de ce qui peut se passer dans la presse actuellement.
Donc pour clore cette séance, je voudrais vous exprimer une dernière fois ma lassitude de devoir me justifier et clarifier ma position lors de ce scrutin cantonal qui a vu enfler la polémique bien inutilement à mon sens, et ce pour faire taire les détracteurs mesquins de tous poils. Les deux tours de ces cantonales auront étrangement marqué l’histoire électorale de notre pays avec cette formidable désertion de nos concitoyens face à leurs devoirs républicains et que cela restera une exception je l’espère. Je regrette ensuite la démobilisation de l’électorat de la droite républicaine. Elle n’a pas permis à notre candidat, M. Frédéric Rose, de franchir le cap du premier tour. Ce n’est ni son talent à ressembler ni son charisme qui sont en cause, mais bien les électeurs qui ont boudé les urnes. Ces électeurs sont aujourd’hui bien oublieux des combats sanglants que leurs aïeux ont mené pour imposer le suffrage démocratique. Mais, nous vivons une époque sans mémoire.
Au soir de la défaite de notre candidat, je me suis exprimée dans le sillage du président Nicolas Sarkozy, et du secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, pour affirmer que, entre le Front national et le Parti socialiste, le choix était clair. Nous devions refuser très clairement le choix frontiste dont nous partageons d’aucune manière les valeurs, et, refuser aussi le choix socialiste dont les idées sont tellement « dissenssables » aux nôtres. Un certain personnel de gauche, de mauvaise foi, nous a alors critiqué sur notre refus de prêter allégeance au front républicain. Ces mêmes bretteurs critiquent-ils leurs alliances avec la gauche extrême dont l’histoire a été marqué le sang et les meurtres du stalinisme et du trotskisme lors de la répression de la commune de Kronstadt, en 1921, par exemple ? Cela ne doit pas rester enfoui que dans les livres d’histoire révolutionnaire. Alors quoi, sous prétexte d’un front républicain, nous serions obligés d’offrir nos voix, faisant allégeance à des adversaires qui n’ont que mépris pour nous et qui ne manqueraient de venir triompher sous nos fenêtres avec leur score faussé et frelaté. Tout cela serait risible s’il ne s’agissait pas de l’avenir de nos compatriotes (…?).
Quant à ceux qui ont rêvé que j’allais appeler à rejoindre les électeurs les rangs du Front national, qu’ils y regardent à deux fois. Pourquoi ? D’abord je voudrais rappeler à cette assemblée que l’intitulé précis est le Front national pour l’unité française. Or, que fait le parti de Marine Le Pen, si non de diviser artificiellement nos compatriotes pour ringardiser la noblesse de l’engagement citoyen ? Ensuite, comment pourrais-je appeler à rejoindre les rangs d’un inconnu dont je n’ai même pas retenu le nom ? Et qui d’ailleurs, parmi vous, peut le nommer car cet individu a poussé l’anonymat à ne pas imprimer son visage sur les affiches. Un bel effet certes, mais un effet vain car les électeurs auraient bien aimé savoir qui se cachait derrière les traits de ce candidat mystère. D’autres m’ont vertement tancé en affirmant que je souhaitais défendre le programme du Front national. Tout cela est bien ridicule car chacun sait que les rares arguments programmatiques frontistes ne tiennent pas la route une seconde. C’est donc bien de me faire injure que d’affirmer mon soutien à ces fantômes.
Maintenant, j’aimerais rappeler à certains que c’est bien François Mitterrand, au début des années 80, qui a permis au Front national de rencontrer l’espace électoral qui est le sien aujourd’hui. Le tacticien politique qu’il était, redoutait alors les défaites électorales annoncées des municipales de 1983 et des législatives de 1986. Le président avait alors donné ordre aux patrons des chaînes de télévision, toutes publiques à ce moment-là, de recevoir Jean-Marie Le Pen dans les différents rendez-vous d’information. Le résultat a été à la hauteur de ses espérances, car le Front national est passé de score inférieur à 1 à un score à 13 % lors de la municipale partielle de Dreux en 1983. Le journaliste Thomas Legrand qui, chacun le sait, n’est pas un activiste forcené de la droite, a résumé cet épisode dans son livre La main droite de dieu qui met en lumière les rapports troubles de François Mitterrand avec la droite extrême. Dans le même temps, le chef de l’opposition Jacques Chirac notait, lui, qu’il ne ferait jamais alliance avec  le parti de Jean-Marie Le Pen. J’estime donc aujourd’hui que la gauche n’a pas de leçon de moralité à nous donner en l’occurrence. Et, moi aussi, je me positionne comme notre ancien président. Je revendique ma position ferme d’être à droite sans faire le jeu du Front national, et ce d’aucune façon. Que les choses soient claires : ni FN, ni PS non plus.

Ensuite, je souhaite répondre à Mme. Semdani. Et ce n’était pas prévu, M. Léost, la position de Mme. Semdani ce soir. Et, si elle a été touchée en tant que personne, il n’y a pas de problème pour présenter des excuses. Mais, je peux vous assurer que c’est au nom d’une candidate qui s’est positionnée sur un plan politique et dont je n’épouse pas les mêmes idées, et, c’est sur lequel j’ai attaqué. Et, je vais même préciser aujourd’hui.
Je tiens à vous rappeler aujourd’hui que les enseignements des langues et cultures d’origine qui ont été instituées voici près de 40 ans sous l’obédience du président Giscard d’Estaing. Cette période soldait l’ère gaulliste et la fin tumultueuse du colonialisme que le général avait heureusement permise. A ce moment-là ce mythe du retour au pays était si vivace que l’État français – c’est bien dommage que M. Léost vous n’écoutez pas – souhaitait accompagner le retour de la deuxième génération dans le pays d’origine de ses parents. L’histoire nous a montré qu’il n’en a rien été, que les générations nées sur le sol français se sont enracinées sous nos cieux sans aucune volonté de partir. Le formidable  documentaire de Yasmina Benguigui, Mémoire d’immigrés, en donne un témoignage admirable et bouleversant. Quarante ans plus tard, brandir ces enseignements restent pour moi contraire à l’esprit même de notre République qui doit rassembler au lieu de diviser les citoyens dans des considérations communautaristes. Je me réfère à la définition de l’historien Ferdinand Buisson qui, il y a juste un siècle, en 1911, déclarait « l’esprit laïc, c’est l’ensemble des aspirations du peuple dans son ensemble pour une vision démocratique et populaire ». En écho à Buisson, je réaffirme que les élus représentent les citoyens, tous les citoyens, quelle que soit leur couleur de peau, leur appartenance culturelle et cultuelle. Ce combat, je peux vous l’assurer ce soir, je l’ai déjà mené il y a fort longtemps, et j’ai pas de leçon à recevoir sur ce sujet.
Permettez-moi maintenant d’émettre un étonnement après cette question orale lors du conseil municipal du 28 septembre 2010, et je repars sur le sujet très clair politiquement, concernant l’enseignement de la langue arabe comme la langue du pays d’origine au sein des ELCO. Après cette question orale de Mme. Semdani, c’est la seule qui a soulevé ce sujet, j’ai sollicité l’inspecteur de l’Éducation nationale en demandant quel était l’effectif réel du public visé par cette demande. Au moment où je vous parle, je n’ai reçu aucune réponse de la part de ses services. Mais, en dehors de cet aspect administratif qui concerne la loi, nous sommes parfaitement au courant, la loi se fait et se défait, il s’agit bien là pour moi d’un sujet politique qui donne lieu depuis septembre à des menaces inadmissibles de la part de Mme. Semdani qui menace même de nous saisir du tribunal. Et je dirai qu’heureusement que le ridicule n’a jamais tué, car la question de l’enseignement de la langue arabe n’a jamais été un sujet de discussion des parents d’élèves à Savigny-sur-Orge. Alors, je dirai et c’est la politique que j’interroge, par qui Mme. Semdani a été mandaté pour créer cette polémique stérile ? Quel motif invoque-t-elle pour justifier sa demande ?
Face à cet échec scolaire, il me semble cette Education nationale a assez de mal à faire apprendre les bases nécessaires du français à tous les Français dans l’objectif d’une égalité des chances. Quant à la seconde langue vivante apprise dans les établissements scolaires secondaires, elle doit être tournée vers un avenir professionnel. Quant aux autres langues, elle devrait faire l’objet de cours privés dispensés en dehors de l’éducation laïque. A mon sens cela me semblerait plus approprié. Je suis contre toutes les formes de stigmatisation. La République française est une et indivisible, et ne doit pas enfermer les individus dans leur culture d’origine. Napoléon, en imposant le français comme langue officielle face aux particularismes régionaux, nous a montré le chemin qui doit être le nôtre aujourd’hui. Ce qui est et reste encore aujourd’hui un acte de politique majeure de l’histoire de notre pays. Un Français reste un Français quelle que soit sa culture, sa religion ou son parcours. L’histoire, les valeurs républicaines et la laïcité sont les mêmes pour tous et la perpétuation aujourd’hui des ELCO  est un anachronisme préjudiciable au bien vivre ensemble qui doit créer de l’harmonie entre tous les citoyens de ce pays. Plusieurs institutions comme le Haut conseil à l’intégration ou la Commission Stasi sur la laïcité se sont accordés pour souligner le risque de marginalisation des élèves issus de l’immigration. Le principe des ELCO est contraire aux prérogatives du système éducatif français et de sa laïcité. Même la FCPE de Paris, plutôt classée à gauche, a souhaité, dans sa motion laïcité en 2007, la suppression des ELCO et leur remplacement par, je cite, « un enseignement étendu des langues vivantes ouvert à tous et à toutes dans le primaire comme dans le secondaire assuré » et c’est bien là l’important « par des enseignants de notre Education nationale », fin de citation. Même la Cour des comptes a pointé le dysfonctionnement des ELCO dans son rapport 2004 en appelant à un arbitrage pour permettre de sortir des incertitudes actuelles.
Je ne suis pas contre sur les principes des ELCO mais, pour moi, la lutte contre l’échec scolaire en primaire et l’apprentissage du français devraient être notre unique priorité. Je vous rappelle que le Haut conseil de l’Education, en 2007, soulignait que 4 écoliers sur 10, soit environ 300 000 élèves sortent de CM2 avec de graves lacunes. Ainsi, près de 200 000 d’entre eux ont des acquis fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul, ce qui est une abomination. L’échec à l’école et un phénomène très préoccupant pour notre pays. Il découle de ce fait de multiples facteurs dont le communautarisme semble être le plus visible. Je peux parfaitement comprendre que l’on puisse faire apprendre une langue d’origine lorsque les élèves entrent au collège avec de solides acquis, mais concernant le suivi des ELCO dans notre école élémentaire, je crois que cela nuit à la qualité de l’apprentissage du socle commun. Lire, écrire et compter doit être une base commune essentielle pour nos enfants. En outre, je confirme que la FCPE Paris a eu raison pour sa prise de position car les enseignants sont mandatés par les pays d’origine et n’ont rien avoir avec notre Education nationale. Or, cette ingérence de pays tiers dans l’éducation de nos enfants est simplement inadmissible. Et, on voit la situation qui se passe à l’extérieur.

Quant à M. Mehlhorn, dont les militants UMP ont rejeté sans ambiguïté la candidature au conseil national de l’UMP en automne 2010, je dis qu’il porte bien son masque de dissimulateur. Après avoir été élu lors des cantonales en 2008, soutenu à bout de bras par Jean Marsaudon et moi-même, parce que je vous rappelle que je suis la suppléante de M. Mehlhorn, je dois dire que je suis stupéfaite. Comprenez bien que je me sens doublement trahie. N’a-t-il pas renié son camps allié au parti socialiste en votant contre sa propre majorité lors de la présentation du budget 2010, voici juste année, menant alors une petite dissidence qui s’est depuis quelque peu dissoute, les plus raisonnables nous ayant de nouveau rejoint sur les chemins de la raison ? Qu’elle a été sa position, d’ailleurs, pour le récent scrutin cantonal ? Mais, quoi, ce n’est pas une surprise. Car, M. Mehlhorn, autre temps autres mœurs, a toujours su louvoyer entre l’ombre et lumière. Et, il sait de quoi je veux parler des couleurs du Centre national des indépendants. Il a grandi politiquement dans cette formation.

E. Mehlhorn : Hein !

L. Spicher-Bernier : Monsieur, j’en ai pas terminé. Ne vous inquiétez pas ce que j’affirme là d’autres pourront en témoigner. Il n’y a pas de soucis. Et, je dois vous assurer que la plupart de ces représentants appartenaient à cette dernière comme Bernard Anthony, Bernard Le Hideux et Alain Robert. Si ça vous amuse M. le conseiller général, je peux vous assurer que nous allons nous amuser de tout ça. Mais, en tout cas, M. Mehlhorn, je n’ai jamais fait partie de ce type d’organisation politique…

E. Mehlhorn : Mais, moi non plus…

L. Spicher-Bernier : Quelle sera l’attitude d’ailleurs…

E. Mehlhorn : C’est de la diffamation…

L. Spicher-Bernier : Non, monsieur. On a des témoins dans la salle. Je vous rassure monsieur.

E. Mehlhorn : Et bien qu’ils témoignent…

L. Spicher-Bernier : Quelle sera l’attitude de M. Mehlhorn demain face à M. Guedj ou M. Chauffour pour soutenir la politique menée par la majorité de Savigny-sur-Orge au sein du conseil général lorsque il vote systématiquement contre les dispositions proposées par le maire ? Je n’ai de leçon à recevoir de personne, M. Mehlhorn, quand je regarde l’attitude de certains dans ce jeu politicien nauséabond. Pour clore cette polémique, digne d’un raz-de-marée dans un verre d’eau, j’affirme définitivement que, tel Ulysse résistant au chant des sirènes, je résisterai à mon tour, non seulement à l’épouvantail du Front national qui ne sert qu’à déstabiliser la droite républicaine, mais aussi aux fausses polémiques de nos adversaires socialistes qui ne cessent d’entraîner les combats politiques dans quelques chasses trappes loin de la noblesse de l’action publique qui devrait nous servir de phare. Tel est mon sentiment ce soir (?). La séance est levée. Je vous remercie.

(1). Il est bien évident que seul le « Compte rendu des débats » approuvé par le conseil municipal, au cours d’une séance ultérieure, fait foi sous réserves 1. que tous les micros aient été effectivement branchés (ce qui n’est pas toujours le cas !) ; 2. de l’exhaustivité et de la conformité du texte avec ce qui a été dit ;  3.  de son approbation.

RÉFÉRENCES
ASSOCIATION LES AMIS DE LAURENCE,
« Extrait de l’intervention au conseil municipal du 28 mars 2011 de Laurence SPICHER-BERNIER », www.lesamisdelaurence.fr, publié le 29 mars 2011.
COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE, « Mise au point. A l’occasion du Conseil municipal du 28 mars 2011, Laurence Spicher-Bernier a voulu répondre aux accusations proférées à son encontre dans le cadre des dernières élections cantonales », Votre Mairie – Conseil Municipal – Expression des groupes politiques – La page de la liste d’Union républicaine, www.savigny.org,

EXTRAIT DU REGISTRE DES DÉLIBÉRATIONS DE LA SÉANCE
DU CONSEIL MUNICIPAL DU 28 MARS 2011 (pdf)
2011-03-28 CM SSO CNI
(voir précisément la page 46)

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