Pour une mémoire sereine

LE SOUVENIR DE JEAN MARSAUDON

Qu’évoque pour vous le 18 septembre 2008 ? Pour l’histoire de l’humanité, et depuis la création du calendrier, c’est l’anniversaire d’innombrables évènements. Pour l’histoire récente de la commune de Savigny-sur-Orge, c’est la date du décès de son maire, Jean MARSAUDON.

LE COMITÉ POUR LE SOUVENIR DE JEAN MARSAUDON

Ses amis se sont regroupés en association ? Avec le plein accord de sa veuve, Geneviève MARSAUDON, une association, le « Comité pour le Souvenir de Jean Marsaudon » était créé (J.O. du 6 juin 2009). Les membres du bureau constitutif, signataires des statuts, étaient : Xavier DUGOIN (président), Jean-Pierre DESCOMBRIS (secrétaire), Bernard MÉRIGOT (trésorier). Le conseil d’administration (1) comprenait trois députés en fonction : Georges TRON, Françoise BRIAND, Pierre LASBORDES.

POURQUOI MÉRIGOT ET PAS MOI ?

Quelles ont été les réactions ? Ma présence au sein du conseil d’administration – le plus ancien et le seul élu de Savigny-sur-Orge – suscita (qui aurait pu l’imaginer ?) jalousies et remarques acerbes (« Pourquoi MÉRIGOT et pas moi ? »). Laurence SPICHER-BERNIER m’écrivit une lettre le 2 juillet 2009 (« inadmissible », « indignation »…). Peu importait, j’avais accepté pour l’homme que je connaissais depuis 1981 et aux côtés de qui j’ai été élu adjoint à cinq reprises, de 1983 à 2008, pendant vingt-cinq ans. Le 18 septembre 2009, après la messe organisée à l’église Saint Martin par Geneviève MARSAUDON, la première assemblée générale du Comité pour le Souvenir de Jean Marsaudon se réunissait à Mennecy. Il faut se souvenir que Laurence SPICHER-BERNIER avait refusé toute salle municipale de Savigny-sur-Orge pour cette assemblée générale.

XAVIER DUGOIN POLITISE LE COMITÉ

Où en sommes-nous en 2010 ? J’ai eu la surprise de recevoir une lettre de Xavier DUGOIN, le président du Comité, datée du 23 mars 2010 dans laquelle il écrit : « Compte tenu de tes prises de positions dans le débat local de Savigny-sur-Orge que nous respectons, mais ayant le souci d’être conforme avec l’esprit de neutralité du Comité et la lettre de nos statuts, nous te demandons de bien vouloir te retirer de notre Bureau ».
J’ai aussitôt répondu à Xavier DUGOIN par une lettre datée du 29 mars 2010.

« De quelles prises de position s’agit-il ? De quel débat politique local de Savigny-sur-Orge s’agit-il ? Du fait que j’ai rejoint Nicolas DUPONT-AIGNAN à qui Jean MARSAUDON avait apporté son soutien dès 1999, étant un membre fondateur de Debout la République ? Le 14 mars 2010, 568 électeurs de Savigny-sur-Orge ont voté pour la liste « Debout la République, Rassemblement gaulliste, 100% indépendant » (5,69 % des suffrages exprimés). Du fait que je fasse partie des 22 membres du conseil municipal de Savigny-sur-Orge qui, le lundi 22 mars dernier, se sont retrouvés dans un même vote majoritaire (22 pour, 17 contre). Comme tu le sais, ce groupe majoritaire, auquel j’appartiens, comprend Éric MEHLHORN, Conseiller général et maire adjoint ? De quoi d’autre ? Je n’imagine pas qu’il puisse s’agir de la préparation des prochaines élections sénatoriales de 2011 pour lesquelles tu rechercherais des colistiers et des colistières ? ».
Bernard MÉRIGOT

LE SILENCE DE XAVIER DUGOIN

Quelle a été la réponse de Xavier DUGOIN ? Le silence. C’est dommage. A l’origine de l’association (à l’automne 2008), le Comité se dit apolitique. Moins d’un an plus tard, par cette lettre Xavier DUGOIN, politise l’institution qui devait honorer la mémoire de celui qui fut mon « frère d’armes » depuis 1981. Le fait que j’ai retiré ma confiance à Laurence SPICHER-BERNIER et que j’ai démissionné de mes fonctions de 1er adjoint au maire de Savigny-sur-Orge en octobre 2009 n’ont rien à voir avec le Comité. Le fait que j’ai voté contre les taux d’imposition de Laurence SPICHER-BERNIER (22 contre, 17 pour) n’a rien à voir avec le Comité. Le fait que j’ai adhéré à Debout la République présidé par Nicolas DUPONT-AIGNAN n’a rien à voir avec le Comité. J’ai toujours respecté l’article de ses statuts selon lequel « Le Comité s’interdit toute activité à caractère politique tant au niveau départemental que municipal. » En revanche, peut-on en dire autant de Xavier DUGOIN lorsqu’il signe une telle lettre sur en-tête du Comité ? Il n’a pas de leçon à donner.

ÇA SENT LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES

Pour quels motifs agirait-il de cette façon ? Xavier DUGOIN a conduit une liste lors de l’élection sénatoriale de 2004. Il m’a été rapporté par plusieurs sources qu’il avait l’intention de faire de même en septembre 2011 et qu’il cherchait des colistières. D’où son rapprochement avec Mme. Laurence SPICHER-BERNIER.

POUR UNE MÉMOIRE SEREINE

Serez-vous présent le 18 septembre 2010 lors du deuxième anniversaire du décès de Jean MARSAUDON ? Je ne serais pas présent me trouvant en déplacement. De toute manière, je renonce aujourd’hui à participer à ce Comité qui exclut, sans motif, comme au temps du stalinisme. Je n’ai pas besoin d’un Comité pour me souvenir de mon ami, de nos séances de travail, en 1983, le samedi après-midi, dans mon bureau en mairie. Elles ont débuté lorsque Jean MARSAUDON a découvert que j’entreposais dans le bas de mon armoire des petites bouteilles de Cacolac et des paquets de gâteaux secs.
Cela fait combien d’années de souvenirs ? Vingt-sept ans, en partant de 1981. Je me souviens de sa fierté de me voir attribuer la médaille d’argent de la ville de Paris en présence de Bernadette CHIRAC en 1983, à la veille des élections, de son émotion profonde en célébrant mon mariage et de son immense joie de me voir marié en 1999. Donc, vingt-cinq ans de mandat ensemble, lui comme maire, vous comme adjoint au maire ? Il m’a fait l’honneur d’être son adjoint à cinq reprises (1983, 1989, 1995, 2001 et 2008), dans la stricte intimité d’une confraternité particulière. En fin de compte, je n’ai pas besoin de Xavier DUGOIN et d’un quelconque comité pour me souvenir des sentiments éprouvés, des épreuves politiques que nous avons surmontées en 1982-1983, dans les combats que nous avons menés ensuite, ni des sentiments ressentis lors de sa disparition perçue comme celle d’un mentor. Cette mémoire n’appartient ni à Xavier DUGOIN, ni à Laurence SPICHER-BERNIER, ni à d’autres : elle appartient à tout le monde, sans exclusive.

Quelle est votre conclusion ? Mon engagement politique récent, local ou régional, n’a jamais été fait au nom du Comité mais en mon nom propre. Je ne me suis pas présenté sur la liste Debout La République (DLR) aux régionales en tant que membre du Comité, mais en tant qu’homme. Les adhérents du Comité également membres du Nouveau Centre feraient bien de se méfier après l’alliance conclue récemment avec DLR pour les cantonales de 2011… Personnellement, je n’ai jamais agi politiquement au nom du Comité comme le sous-entend son président. Je renonce aujourd’hui à participer à ce Comité. Je le quitte.

1. COMITÉ POUR LE SOUVENIR DE JEAN MARSAUDON. Composition du bureau et du conseil d’administration à l’issue de l’assemblée générale du 18 septembre 2009. BUREAU : Xavier DUGOIN, président, Jean-Pierre DESCOMBRIS, secrétaire, Bernard MÉRIGOT, trésorier. MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION : René L’HELGUEN, président d’honneur, Françoise BRIAND, députée de l’Essonne, Pierre LASBORDES, député de l’Essonne, Georges TRON, député de l’Essonne, maire de Draveil, Daniel TRÉHIN, ancien maire de Morangis, Jean DUCOUX, ancien conseiller municipal de Juvisy-sur-Orge, Pascal PICARD, ancien président de l’Amicale Jean Marsaudon, conseiller municipal de Paray-Vieille-Poste, Michel DUREAU, chef d’entreprise.

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