Mieux aborder l’avenir : une recherche territorialisée. L’acte de fondation du 18 juillet 2009

MIEUX ABORDER L’AVENIR : UNE RECHERCHE TERRITORIALISÉE
L’acte de fondation du 18 juillet 2009


Pour avancer, nous effectuons de façon permanente des aller-retour entre le global et le local. Pas d’idées globales, pas de réflexions globales, pas d’actions globales sans faits locaux. Pas d’idées locales, pas de réflexions locales, pas d’actions locales sans faits globaux.

Quel est le point de départ de la démarche de « Mieux aborder l’Avenir » ?
La mondialisation, indéniablement. Après l’apparition en français du verbe « mondialiser » (1928), puis celle du mot « mondialisation » (1964), en même temps que celle du mot anglais « globalization » (1965), toutes les sociétés humaines ont pris conscience qu’elles sont de plus en plus entourées, enveloppées, imprégnées… par des flux mondiaux qui pénètrent leur intimité. Nous vivons une unification grandissante du monde qui, par vagues successives, agrège sans cesse de nouveaux territoires et de nouvelles populations.

En quoi les effets de la mondialisation nous concernent-ils ?
Dans un «monde mondialisé», les outils traditionnels des politiques publiques que nous connaissons au niveau territorial (monde, états, Europe, régions, départements, communes…) perdent leur légitimité, leur pouvoir, leur efficacité. Les lieux de décision s’éloignent. Les délocalisations des activités économiques, subies chaque jour, en sont un exemple. Il faut repenser les relations entre le global et le local.

Pour quelles raisons « Mieux aborder l’avenir » a-t-elle été créée ?
La vie de toute collectivité est faite des croisements d’itinéraires individuels et d’itinéraires collectifs. Ces rencontres sont la source de nos désirs, de nos projets et de nos actions, qu’ils soient personnels ou propres aux groupes auxquels nous appartenons. Il faut sans cesse réfléchir aux meilleures solutions qui peuvent être apportées aux problèmes auxquels nous sommes tous confrontés.

Quelle méthode et quels moyens vous donnez-vous à votre club de réflexion ?
Peut-on apporter des réponses simples à des questions complexes ?  Nous le pensons sous deux conditions. Premièrement, que ces questions soient mises en perspective d’une façon critique, c’est-à-dire qu’elles soient ouvertes aux autres. Deuxièmement, qu’elles bénéficient de l’apport des travaux des recherches universitaires actuelles. C’est dans cette voie que nous proposons à l’ensemble des adhérents à notre projet : rencontres, dîners-débats, enseignements, sessions de formation, visites… qui s’appuient sur des recherches territorialisées, enquêtes et des études.

Pour en faire quoi ?
Pour apprendre. Apprendre est un verbe qui possède une double propriété. Il a un sens subjectif et un sens objectif. Le sens subjectif, c’est lorsque nous disons « Cet enfant a appris à lire ». C’est une acquisition. Le sens objectif, c’est lorsque nous disons « Le professeur apprend à ses élèves ». C’est une transmission. Nous avons tous des connaissances, des expériences, des savoir faire, des lectures, des références, des réflexions… à acquérir et à transmettre. Soyons chercheurs. Soyons tous, tour à tour, élèves et professeurs, pour mieux aborder l’avenir.

Comment penser l’avenir ?

  • L’avenir. C’est la certitude que l’avenir comporte une part d’incertitude, qu’elle concerne notre avenir personnel ou bien l’avenir des collectivités auxquelles nous appartenons.
  • Aborder l’avenir. C’est avoir la certitude que chaque instant nous rapproche de l’avenir. Nous pouvons attendre que les évènements adviennent et les subir. Nous pouvons aussi désirer l’avenir, le rêver, l’imaginer, en quelque sorte réfléchir, essayer de les anticiper,
  • Mieux aborder l’avenir. C’est rassembler des faits, des informations, des données et des opinions. C’est débattre. C’est imaginer des scénarios possibles par exemple dans le cadre de projets territoriaux / Agendas 21.

Qu’est-ce que « vivre ensemble » ?
Vivre ensemble aujourd’hui dans un territoire (une commune, un canton, une intercommunalité, un pays, un département…)  est un défi que ses habitants relèvent chaque jour. Vivre ensemble dans une commune demain est notre ambition partagée. Le monde de plus en plus complexe dans lequel nous sommes appelés à vivre impose de nouvelles réflexions, de nouvelles méthodes, de nouvelles pratiques.

Quels sont « les repères pour mieux aborder l’avenir » ?
Un « repère » est une « marque qui sert à retrouver un emplacement, un endroit, pour faire un travail avec précision, ajuster des pièces, localiser un phénomène (Synonymes : jalon, référence). Les repères pour mieux aborder l’avenir » sont connus. Certains repères existent. D’autres doivent être recherchés, construits. Aucune connaissance collective ne saurait se bâtir sur des ignorances individuelles cumulées. Savoir pour agir, en tenant compte des aspirations de chacun, en rassemblant des faits, en recherchant documents et données, en étudiant les projets, en partageant des expériences, en écoutant les avis des uns et des autres, en débattant. Alors l’avenir ne sera plus subit : il sera désiré, il sera conscient, il sera choisi.

Bernard MÉRIGOT,
18 juillet 2009

RÉFÉRENCES
MÉRIGOT Bernad, « Mieux aborder l’avenir : une recherche territorialisée. L’acte de fondation du 18 juillet 2009 ». Texte présenté et approuvé lors de la réunion du conseil d’administration  du 19 août 2009 de Mieux aborder l’avenir.

Mention du présent article http ://www.savigny-avenir.info
ISSN 2261-1819
Dépôt légal du numérique, BNF 2009

This entry was posted in Democratia localis, Démocratie locale, Identité territoriale, MERIGOT Bernard, Mieux Aborder L'Avenir (MALA), Recherche Action, Recherches territorialisées, Territoire, Territoires et démocratie locale, Territoires et démocratie numérique locale (TDNL), Transparence des décisions des collectivités locales, Vivre ensemble. Bookmark the permalink.

Comments are closed.